Olaf Scholz.

Jean Delaunay

Le chancelier allemand Olaf Scholz demande un vote de confiance pour la semaine prochaine

Scholz devrait perdre le vote à la chambre basse du parlement allemand, ou Bundestag, qui aura lieu le 16 décembre.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a demandé aujourd’hui un vote de confiance au Parlement allemand, qui doit avoir lieu la semaine prochaine. Il a soumis la motion par écrit au président du Bundestag, Bärbel Bas, telle que publiée sur son compte X. La motion sera ensuite publiée sous forme de journal imprimé fédéral.

Le vote aura lieu le 16 décembre. Selon l’article 68 de la Loi fondamentale, la motion de confiance doit être soumise au moins 48 heures avant le vote.

Si une majorité du Bundestag vote la semaine prochaine contre le chancelier – ce qui devrait être le cas – le chancelier proposera au président fédéral la dissolution du Bundestag. Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier pourra alors décider de dissoudre ou non le Parlement. Cependant, Steinmeier avait déjà indiqué dans un discours en novembre que c’était le scénario le plus probable.

Après la dissolution du Bundestag, de nouvelles élections doivent avoir lieu dans un délai de 60 jours, comme le stipule l’article 39 de la Loi fondamentale. La date des nouvelles élections a déjà été fixée au 23 février 2025.

Selon les médias, on ne sait pas encore quand Steinmeier prendra sa décision.

L’Allemagne n’a pas organisé de vote de confiance depuis 2005, que l’ancien chancelier Gerhard Schröder avait perdu alors qu’il organisait des élections anticipées remportées de justesse par la challenger de centre-droit Angela Merkel.

La coalition brisée qui a conduit à un vote de censure

La coalition des feux tricolores, composée des sociaux-démocrates de Scholz, du FDP (Parti libre-démocrate) et des Verts, s’est effondrée le 6 novembre après que Scholz ait limogé le ministre des Finances Christian Lindner.

Linder avait «trop souvent rompu sa confiance», avait déclaré Scholz à la presse à l’époque, ajoutant qu’il n’y avait «plus de base de confiance pour une coopération ultérieure», car le président du FDP était davantage préoccupé par la survie de son propre parti.

Avec le départ du FDP du gouvernement, le parti de Scholz n’a plus la majorité au Bundestag. Désormais, pour adopter une loi, le gouvernement aurait besoin du soutien de l’opposition.

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