L’UE a supprimé les exigences en matière de permis d’entrée pour l’Ukraine afin de soutenir son effort de guerre contre la Russie. Les chauffeurs routiers polonais souhaitent désormais que ces exigences soient rétablies.
Les chauffeurs routiers et les agriculteurs polonais ont étendu la semaine dernière le blocus jusqu’au poste frontière de Medyka, l’un des points de passage les plus fréquentés avec l’Ukraine.
Quatre postes frontaliers sont désormais bloqués au total, lors de la manifestation qui a débuté le 6 novembre.
Les chauffeurs routiers polonais se disent injustement désavantagés puisque leurs homologues ukrainiens n’ont pas à payer pour obtenir un permis d’entrée dans l’UE. Ils veulent que les exigences soient rétablies.
2.700 camions bloqués à la frontière
Les files d’attente s’allongent, tout comme le mécontentement des camionneurs ukrainiens.
« La procédure qui prenait 10 à 15 heures prend désormais une semaine », explique Igor, un camionneur ukrainien coincé à la frontière. « Ce n’est donc pas facile. Les conditions sont inhumaines. »
Les médias ukrainiens ont rapporté que deux conducteurs ukrainiens, âgés de 54 et 56 ans, sont morts de causes naturelles alors qu’ils faisaient la queue à la frontière.
Les mêmes sources ont indiqué que les biens essentiels, comme l’aide humanitaire, étaient retardés, malgré les promesses antérieures des camionneurs polonais selon lesquelles le blocus ne s’appliquerait qu’aux biens non essentiels.
Les responsables ukrainiens et les représentants de l’industrie ont déclaré que ces demandes étaient irréalistes, certains soulignant même un fort sentiment pro-russe parmi les manifestants polonais.