Maylis Rosberg y Raül Romeva, candidatos principales de ALE.

Jean Delaunay

L’Alliance libre européenne présente ses principales revendications avant les élections

Il s’agit notamment de la protection des droits des minorités et du droit d’un État à l’autodétermination.

L’objectif de l’Alliance libre européenne pour les élections européennes de juin 2024 est de garantir que les droits des minorités soient respectés dans l’Union européenne ainsi que le droit à l’autodétermination.

Telles sont quelques-unes des principales revendications de son manifeste, qu’il a présenté vendredi après une assemblée de deux jours à Bruxelles, en Belgique.

L’événement a réuni ses deux principaux candidats ou spitzenkandidaten, Maylis Rosberg et Raül Romeva, présentés en octobre dernier.

Le parti a réclamé la nécessité d’un commissaire européen pour défendre les droits des minorités.

« Je considère les minorités nationales comme l’un des éléments fondamentaux de l’Union européenne », a déclaré Rosberg, qui appartient à la minorité danoise en Allemagne. Il a ajouté qu’ils représentent « la diversité de l’UE ».

Il appelle à « une protection et des mesures pour développer leurs droits ». Le manifeste de son parti appelle également à des réformes afin que le Comité européen des régions puisse « influencer et modifier » la législation européenne.

Pour l’instant, cette institution européenne n’a qu’un rôle consultatif.

L’autre principal candidat ou spitzenkandidat est l’ancien député européen catalan Raül Romeva, qui a été condamné à 12 ans de prison pour sa participation au référendum catalan en 2017. Romeva a été emprisonné pendant près de trois ans et a ensuite été gracié, mais est politiquement disqualifié jusqu’en 2030.

La candidature du leader indépendantiste est avant tout symbolique.

« C’est essentiellement une manière d’envoyer un message », a expliqué l’homme politique catalan. Romeva considère que l’Union européenne présente « des déficits importants en termes de représentativité, non seulement en termes de nation mais aussi en termes de langues, de minorités, d’options ».

Ce n’est pas la première fois que l’ALE a un candidat en tête qui est condamné pour les événements liés au référendum catalan. Aux élections européennes de 2019, il a présenté Oriol Junqueras, alors emprisonné.

Le candidat en tête ou spitzenkandidat est la personne que chaque parti européen désigne comme éventuel président de la Commission européenne. Après les élections européennes, les présidents et premiers ministres des pays de l’UE doivent choisir le prochain dirigeant de l’exécutif européen.

En 2014, Jean-Claude Juncker y est parvenu, après avoir participé à une campagne électorale pour ce poste. Et en 2019, c’est Ursula von der Leyen, alors presque inconnue, qui a été choisie.

Lors des prochaines élections, Von der Leyen se présente pour le Parti populaire européen.

Elle se présentera, entre autres, au candidat social-démocrate et actuel commissaire européen aux droits sociaux Nicolas Schmit.

L’Alliance libre européenne est l’un des partis les moins représentés au Parlement européen, avec un total de 10 députés. La plupart d’entre eux siègent au Parlement européen en coalition avec les Verts. Les trois membres du parti nationaliste flamand siègent au sein du groupe d’extrême droite CRE.

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