Le chancelier Olaf Scholz a défendu cette décision, déclarant qu’il avait effectivement réduit les applications d’asile et les passages illégaux.
Le gouvernement sortant de l’Allemagne a prolongé les contrôles des frontières de six mois dans le but de limiter la migration irrégulière, une question clé dans la conduite des élections fédérales du pays le 23 février.
Le chancelier Olaf Scholz a confirmé mercredi que son administration avait informé la Commission européenne de la prolongation, qui restera désormais en place jusqu’au 15 septembre.
« Avec les contrôles des bordures, nous poussons avec succès la migration irrégulière. Les chiffres le prouvent », a déclaré Scholz.
Depuis la mise en œuvre des mesures de l’automne dernier, les autorités allemandes ont remis 47 000 personnes à ses frontières, enregistré une diminution d’un tiers des demandes d’asile et arrêté 1 900 passeurs suspects.
L’Allemagne avait déjà appliqué des contrôles frontaliers avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse avant de les étendre en septembre pour couvrir toutes les frontières restantes avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark.
La zone Schengen de l’Union européenne permet de voyager sans visa dans la plupart des États membres, la Suisse participant également malgré le fait d’être membre de l’UE.
Cependant, l’UE autorise les contrôles des frontières temporaires en cas de menaces de sécurité graves, à condition qu’ils soient un dernier recours et limité.
Tensions électorales sur la politique des frontières
La migration est apparue comme une question centrale dans la campagne électorale allemande, avec le chef de l’opposition Friedrich Merz, le favori de la course, appelant à des mesures encore plus strictes.
Merz a promis que s’il devient chancelier, il obligera les contrôles permanents aux frontières et bloque toutes les entrées illégales « sans exception,, faisant valoir que les réglementations actuelles de l’UE sont » reconnaissablement dysfonctionnelles « et que l’Allemagne doit hiérarchiser le droit national.
Scholz a critiqué la position de Merz, insistant sur le fait qu’une telle politique serait incompatible avec le droit allemand et européen et le risque sapant l’unité européenne.
À l’approche des élections, le débat sur le contrôle des frontières continue de façonner le paysage politique de l’Allemagne, les politiques de migration qui devaient être une question déterminante pour le prochain gouvernement.