PARIS – L’Algérie a applaudi en France mercredi au milieu d’une rangée d’approfondissement entre les deux pays, accusant Paris de suivre «les ordres de l’extrême droite» en serrant les visas accordés aux Algériens.
« Cette dynamique, qui a attiré… des membres du gouvernement français, pourrait avoir des conséquences incommensurables pour tous les aspects des relations algériennes-français », a écrit le ministère des Affaires étrangères algériens dans un communiqué.
Les relations entre la France et l’Algérie, une ancienne colonie française, sont de plus en plus tendues ces derniers mois avec les deux parties en désaccord sur un différend régional de souveraineté en Afrique du Nord et le statut de nombreux influenceurs algériens accusés d’avoir tenté d’inciter à la violence en France.
Mais le dernier point de flash concerne les restrictions d’immigration et de visa, et cela vient au milieu de la toile de fond d’une attaque mortelle de couteau samedi aurait perpétrée par un citoyen algérien de 37 ans qui avait un «profil schizophrène».
Dans une interview mercredi matin avant que le gouvernement français ne tient une réunion d’urgence sur l’attaque, le ministre des Affaires étrangères, Jean-No-Noël Barrot, a déclaré que des mesures avaient été prises pour empêcher certains responsables algériens d’entrer en France. Un responsable du ministère des Affaires étrangères a ensuite précisé que ces mesures étaient entrées en vigueur avant samedi.
Cependant, la déclaration algérienne semblait indiquer qu’Alger a appris les restrictions en même temps que le reste du public.
« Le gouvernement algérien exprime sa surprise et son étonnement face à cette annonce, dont elle n’était en aucun cas informée », indique le communiqué. «Ces mesures… (font) partie de la longue liste des provocations, intimidations et menaces dirigées contre l’Algérie.»
La réunion de mercredi s’attaquera à l’immigration en grande partie, notamment en provenance d’Algérie et pas seulement à voyager par les représentants officiels du pays. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré mardi que les ministres discuteraient de la restriction de l’accès aux visas pour tous les Algériens en réponse à l’attaque de samedi, bien que la proposition ait été évoquée avant l’incident.
La France avait déjà tenté d’expulser le suspect de Mulhouse 10 fois – mais Paris a affirmé qu’Algérie avait refusé de le rapatrier à chaque fois. La déclaration du ministère algérien des Affaires étrangères n’a fait aucune mention des tentatives de rapatriements.
Les Algériens représentaient 12,2% des immigrants vivant en France en 2023, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles auprès du bureau des statistiques du pays.
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