L’assurance abordable dans les zones à haut risque, les logements à l’épreuve des ondes thermiques et les différents horaires de travail font partie des dizaines de nouvelles mesures.
La France se prépare à un avenir où le chauffage mondial est passé à 4C au-dessus des niveaux préindustriels, déclenchant plus d’incendies de forêt et érodant ses côtes.
Le gouvernement a dévoilé son troisième plan national d’adaptation climatique hier (10 mars), décrivant des dizaines de mesures pour protéger les citoyens dans un possible scénario 4C par 2100.
Partagée pour la première fois par l’ancien Premier ministre Michel Barnier en octobre de l’année dernière, le plan a reçu près de 6 000 contributions lors d’une consultation publique et a été développé avec des scientifiques et d’autres experts.
« L’adaptation n’abandonne pas », hier, le ministre français de la transition écologique, la biodiversité, les forêts, la mer et les pêches, a clairement indiqué lors de l’annonce du plan sur le site des médias sociaux X.
«La politique du gouvernement repose sur deux jambes: d’une part, elle continue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’autre part, elle s’adapte aux effets du changement climatique.»
La France vise à atteindre la neutralité du carbone d’ici 2050, ayant déjà vu ses émissions baisser de 20% depuis 2017, selon Pannier-Runacher. Mais même si Net Zero est obtenu d’ici le milieu du siècle, les scientifiques prédisent toujours que les températures dans le pays grimperont d’au moins 4 ° C en 2100 en raison des impacts continus de la combustion de combustibles fossiles.
Quel est le plan d’adaptation climatique de la France?
Le nouveau plan se concentre sur quatre zones prioritaires, en termes géographiques: côtes, montagnes, forêts et agriculture.
Pannier-Runacher s’est rendu à Saint-Hilaire-de-Riez dans la région de la vende le vendredi 7 mars, rapporte Le Monde, où elle a pu observer la retraite du littoral.
« Il y a une très forte attente des élus locaux, en particulier dans les communautés côtières, des montagnes ou forestières, mais aussi des professionnels de la santé et des résidents des maisons de soins infirmiers, qui connaissent déjà les effets du réchauffement climatique », a-t-elle déclaré au journal français.
Le package est conçu pour aider les secteurs à tous les niveaux – des affaires et des transports aux infrastructures et à l’agriculture – s’adapter progressivement aux conséquences du changement climatique.
Il trace une trajectoire d’adaptation climatique (TRACC) basée sur les projections de la National Weather Agency MÉTÉO-FRANCE. De manière incrémentale, il prépare le pays à des augmentations de température de 2C d’ici 2030, 2,7c d’ici 2050 et 4C par 2100 par rapport aux niveaux préindustriels.
Il y a alors cinq catégories d’action: protéger les gens, assurer la résilience des territoires et des services essentiels, adapter les activités humaines, protéger le patrimoine naturel et culturel et mobiliser les ressources nationales.
Des mesures spécifiques comprennent la création d’une carte nationale de l’exposition aux risques naturels, le maintien
Offres d’assurance abordables même dans les zones à haut risque et améliorer les logements pour rester à l’aise malgré la hausse des températures.
«L’adaptation signifie également repenser le travail», a écrit Pannier-Runacher sur X. «Face aux ondes de chaleur, il est nécessaire d’ajuster les horaires, de renforcer la surveillance médicale et de protéger les travailleurs.
«Portons-nous dans des pays comme la Grèce qui le font déjà», a-t-elle déclaré.
Le ministre français met en garde contre une « atout d’esprit »
Discutant du plan d’adaptation climatique hier, Panniers-Runacher a ajouté: «Il existe une forme de contrebande d’esprit. L’écologie n’est pas un sujet réservé aux bobos (sous-ensemble bourgeois-bohème) des grandes villes. »
Le président américain Donald Trump a épuisé les agences fédérales dédiées à la science du climat depuis son entrée en fonction en janvier. Le gouvernement français, bien qu’il ait été critiqué pour avoir tourné en U sur certaines mesures environnementales récemment, a signalé une direction différente avec son plan climatique.
« Les principales victimes du changement climatique, celles qui risquent leur santé ou perdent leurs maisons et leurs emplois, sont les classes ouvrières, contrairement à ce que les populistes essaient de nous faire croire », a déclaré Pannier-Runacher.
Le plan d’adaptation climatique de la France va-t-il assez loin?
La France s’est avancée sur la courbe sur l’adaptation climatique, après avoir été pris au dépourvu par une vague de chaleur mortelle en 2003. Le pays a un plan national de vagues de chaleur détaillé en place, et des villes comme Paris poussent des efforts un peu plus loin alors qu’ils se préparent à des étés de 50c potentiels.
Pannier-Runacher a révélé que 1,6 milliard d’euros de ressources budgétaires seront consacrés au plan à partir de 2025. Cela comprend 1 milliard d’euros des budgets des agences aquatiques et 300 millions d’euros du Barnier Fund, mis en place pour la prévention des principaux risques naturels.
Les groupes environnementaux ont salué le plan, mais ont soulevé des inquiétudes quant à la façon dont les mesures seront mises en œuvre et si elles sont suffisamment ambitieuses.
S’adressant à l’agence de presse française AFP, vice-président de France Nature Environment, Nicolas Richard a déclaré qu’il présentait « un certain nombre de bonnes intentions » mais fait face à l’incertitude « si elles sont financées et comment elles sont gérées ».
Selon un récent rapport de l’Institute for Climate Economics, entre 1 milliard et 2,5 milliards d’euros devraient être investis chaque année dans de nouveaux bâtiments, 4,4 milliards d’euros pour la rénovation du logement et au moins 1,5 milliard d’euros par an pour l’agriculture.