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Jean Delaunay

La Suisse dévoile son nouveau supercalculateur « Alps », déjà classé sixième au monde

Les collaborateurs du Centre national suisse de calcul intensif de Lugano (CSCS) affirment qu’« Alps » pourrait être classé encore plus haut aujourd’hui, car il n’était pas terminé lorsque le classement a été établi en juin.

La Suisse a dévoilé son nouveau supercalculateur « Alps », l’une des machines les plus puissantes de son genre au monde.

Dans le classement mondial des supercalculateurs publié par Top 500 en juin, « Alps » arrive en sixième position derrière les cerveaux électroniques des États-Unis et du Japon.

Les collaborateurs du Centre national suisse de calcul intensif de Lugano (CSCS), où est basé Alps, affirment que l’ordinateur pourrait être classé encore plus haut aujourd’hui, car il n’était pas terminé lorsque le classement a été établi.

L’accent d’« Alpes » sera mis sur la recherche scientifique, la résolution de calculs complexes dans les domaines de la médecine, de la recherche spatiale et de la climatologie.

L’ordinateur est déjà utilisé par le bureau météorologique fédéral suisse pour fournir une cartographie actualisée des systèmes météorologiques.

« Si vous consultez les prévisions météorologiques sur votre téléphone portable dans l’application MétéoSuisse, elles proviennent de simulations sur les Alpes », explique Thomas Schulthess, directeur du CSCS.

Le supercalculateur « Alps » au Centre national suisse de calcul intensif à Lugano, le 14 septembre 2024
Le supercalculateur « Alps » au Centre national suisse de calcul intensif à Lugano, le 14 septembre 2024

Le conseiller fédéral et ministre de l’économie Guy Parmelin, présent à l’inauguration, a déclaré que les « Alpes » étaient importantes pour la Suisse en tant qu’« expression de notre vision d’un avenir caractérisé par la connaissance et le progrès ».

« Si on n’avance pas, on reste à la traîne. Et si nous voulons conserver notre position de leader et être indispensables, cela nécessite des investissements », a-t-il déclaré.

Le seul inconvénient est la forte consommation d’énergie. Le directeur du CSCS, Thomas Schulthess, estime qu’il faudra dépenser entre 15 et 20 millions de francs suisses (15 à 21 millions d’euros) pour faire fonctionner Alps.

Mais ce qui lui manque en efficacité énergétique, il le compense en rapidité. Schultess affirme qu’un ordinateur portable standard aurait besoin de 40 000 heures pour effectuer les calculs que « Alps » peut effectuer en une journée.

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