La Russie conclut un accord pour construire une nouvelle base navale de la mer Noire dans la région séparatiste d'Abkhazie

Jean Delaunay

La Russie conclut un accord pour construire une nouvelle base navale de la mer Noire dans la région séparatiste d’Abkhazie

Le dirigeant abkhaze a déclaré qu’il avait accepté de permettre à Moscou d’établir une base navale dans le port de Novorossysk, sur la mer Noire, après une série d’attaques ukrainiennes contre la flotte russe à Sébastopol.

Le dirigeant de la région géorgienne séparatiste d’Abkhazie a déclaré qu’il avait accepté d’autoriser la Russie à construire une base navale dans le port de Novorossysk, sur la mer Noire, après une série d’attaques ukrainiennes contre la flotte russe à Sébastopol.

« Nous avons signé un accord et dans un avenir proche, dans la région d’Ochamchira, il y aura une base permanente pour la marine russe », a déclaré jeudi Aslan Bjania au journal Izvestia, un jour après sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

« Tout cela vise à accroître le niveau des capacités de défense de la Russie et de l’Abkhazie, et ce type d’interaction se poursuivra car il garantit les intérêts fondamentaux de l’Abkhazie et de la Russie et la sécurité passe avant tout ». Il y a aussi des choses dont je ne peux pas parler », a déclaré Bjania.

Moscou reconnaît l’enclave et le territoire de l’Ossétie du Sud comme États indépendants depuis 2008.

Tbilissi a qualifié cette décision de violation flagrante de la souveraineté de la Géorgie.

Certains experts affirment que Poutine recule face à la contre-offensive ukrainienne, mais d’autres estiment que cette décision est stratégique.

Dans un article sur X, le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères et du Commonwealth, James Cleverly, a averti que la Russie pourrait étendre sa présence navale vers la Turquie pour empêcher le passage en toute sécurité des navires céréaliers ukrainiens.

D’autres craignent que la Russie transfère des navires de guerre en Abkhazie pour ouvrir la voie à une future annexion.

Seuls quatre autres pays, dont la Syrie et le Venezuela, reconnaissent l’indépendance de l’enclave. La Géorgie considère la région comme étant sous occupation russe.

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