EU governments last month called for tough measures to clamp down on the wasteful trend for cheap and disposable garments.

Jean Delaunay

La plateforme de fast-fashion Shein crée un fonds de circularité dans un contexte de turbulences réglementaires en Europe

La plateforme devra se conformer à la loi sur les services numériques d’ici la fin du mois d’août.

La plateforme de fast-fashion en ligne Shein a annoncé aujourd’hui (9 juillet) qu’elle allait créer un fonds de circularité de 200 millions d’euros dans l’UE et au Royaume-Uni dans le but de créer une industrie de la mode à l’épreuve du futur.

La société basée à Singapour a déclaré qu’elle aiderait les entreprises d’Europe et du Royaume-Uni qui développent des technologies et des solutions de nouvelle génération en investissant dans des start-ups travaillant avec l’innovation en matière de matériaux recyclés et en concluant des partenariats commerciaux avec des start-ups travaillant dans les matériaux recyclés.

« En tant que leader mondial de notre secteur, Shein a à la fois la responsabilité et l’opportunité d’accélérer les innovations qui peuvent répondre à l’empreinte environnementale de l’industrie de la mode », a déclaré le président exécutif de Shein, Donald Tang, dans un communiqué.

Cette annonce intervient alors que la plateforme est au centre de l’attention réglementaire ces dernières semaines.

Le mois dernier (17 juin), les gouvernements de l’UE ont appelé à des mesures strictes pour lutter contre la tendance au gaspillage des vêtements bon marché et jetables, en permettant aux gouvernements d’imposer des taxes aux entreprises dont la stratégie marketing promeut le consumérisme de la « fast fashion ».

Shein a également été désignée comme une très grande plateforme en ligne (VLOP) en vertu des règles européennes relatives aux plateformes en ligne en raison de l’augmentation du nombre d’utilisateurs européens en avril. L’entreprise sera soumise à des exigences plus strictes en vertu de la loi sur les services numériques (DSA) de l’UE et devra adopter des mesures spécifiques pour protéger le bien-être des utilisateurs et surveiller les activités illégales telles que les produits contrefaits d’ici la fin du mois d’août.

La semaine dernière (28 juin), la Commission européenne a déjà envoyé une demande d’informations à Shein et à son homologue chinois Temu dans le cadre du DSA, demandant plus d’informations sur les mesures qu’ils ont prises pour se conformer aux règles liées, entre autres, à la publicité, à la protection des mineurs et aux interfaces en ligne.

Ces questions font suite à des plaintes déposées en mai par l’organisation de consommateurs BEUC. Les deux plateformes ont jusqu’à vendredi (12 juillet) pour répondre à la Commission.

Droits de douane

En outre, les médias ont rapporté la semaine dernière que la Commission s’apprêtait à appliquer des droits de douane sur les produits bon marché en provenance de Chine.

Selon les règles actuelles, les biens d’une valeur inférieure à 150 euros peuvent être importés dans l’Union européenne en franchise de droits de douane en provenance de pays tiers. Pour les produits dépassant ce seuil, le pourcentage ou le taux varie en fonction du type de biens.

Cette mesure viserait à lutter contre l’afflux de produits de mauvaise qualité importés des places de marché en ligne chinoises Shein, ainsi que Temu et AliExpress.

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