People who requested asylum in Poland amount to around 1% of the total number of applications received across the EU in 2023.

Jean Delaunay

La moitié des pays de l’UE n’ont pas respecté la première date limite pour mettre en œuvre le pacte sur la migration

Seuls 14 pays ont soumis leurs plans nationaux de mise en œuvre. Le gouvernement polonais n’est pas disposé à le présenter.

Près de la moitié des États membres n’ont pas soumis à temps à la Commission européenne leur plan national de mise en œuvre pour la gestion des migrations. La Pologne fait partie de ces pays, tandis que l’Italie et la Hongrie n’ont pas répondu aux demandes d’L’Observatoire de l’Europe quant à savoir si elles avaient soumis des plans.

Tous les États membres de l’UE étaient tenus de transmettre leurs projets avant le 12 décembre en vertu des réglementations qui sous-tendent le Pacte européen sur la migration et l’asile, une réforme majeure de la politique migratoire de l’UE adoptée en mai 2024 après de nombreuses disputes.

Chaque plan national de mise en œuvre doit décrire les actions et le calendrier qu’un État membre suit pour s’adapter aux nouvelles règles, en détaillant tous les coûts associés.

Mais au lendemain de l’expiration du délai, seule la moitié de ces projets sont sur les bureaux de la Commission européenne. « Nous pouvons désormais confirmer que jusqu’à présent, 14 États membres ont soumis leurs plans nationaux de mise en œuvre », a déclaré à L’Observatoire de l’Europe un porte-parole de la Commission européenne, ajoutant : « Nous restons en contact étroit avec tous les États membres et soutenons les autres afin qu’ils puissent soumettre leurs plans nationaux de mise en œuvre. leurs projets le plus tôt possible.

Le porte-parole de la Commission a déclaré qu’elle prendrait des mesures si les pays ne soumettaient pas leurs plans prochainement. « De telles mesures doivent être proportionnées, compte tenu des soumissions à venir dans un avenir proche et compte tenu du contexte général des travaux en cours pour que le Pacte entre en application mi-2026 », a déclaré le porte-parole.

Une opposition polonaise de longue date

La Pologne n’a pas l’intention de le soumettre dans les prochains jours, et le gouvernement actuel dirigé par Donald Tusk estime que le Pacte sur les migrations, tel qu’il est, est incomplet, a déclaré une source proche à L’Observatoire de l’Europe. Les Polonais souhaitent actuellement se concentrer sur leur frontière orientale, où les tensions restent vives en raison du passage irrégulier depuis la Biélorussie, plutôt que de produire le document, a ajouté la source.

« Nous sommes ici dans un état d’esprit positif suite à l’annonce de la Commission européenne, qui reconnaît nos arguments concernant la protection des frontières », a déclaré jeudi à Bruxelles le ministre polonais de l’Intérieur Tomasz Siemoniak, faisant référence à une récente décision de la Commission.

Bruxelles a donné cette semaine son accord politique au projet controversé de la Pologne visant à introduire une suspension territoriale et limitée dans le temps du droit d’asile, en réponse aux flux migratoires en provenance de Russie et de Biélorussie.

La résistance polonaise au Pacte s’est étendue au gouvernement de Tusk et à celui de son prédécesseur Mateusz Morawiecki.

Varsovie s’oppose à certaines dispositions visant à relocaliser au moins 30 000 demandeurs d’asile des États de l’UE avec un grand nombre d’arrivées vers d’autres pays de l’UE. Selon le nouveau pacte, les gouvernements disposent de trois options pour contribuer à ce mécanisme : relocaliser un certain nombre de personnes, payer 20 000 euros pour chacune d’elles rejetée, ou financer un soutien opérationnel dans les pays soumis à une pression migratoire.

La Pologne n’aime aucune de ces options et a tenté de bloquer la législation, en la rejetant avec la Hongrie au Conseil.

Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, a constaté que la frontière terrestre orientale – qui comprend la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie – a enregistré 16 530 passages irréguliers en 2024, mais près de 14 000 d’entre eux sont des ressortissants ukrainiens, couverts par une protection temporaire qui leur accorde une permis de séjour dans l’UE.

Selon les données de l’Agence européenne pour l’asile, la Pologne a accueilli 9 519 demandeurs en 2023.

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