La France maintient sa décision de ne pas reconnaître l'État palestinien

Martin Goujon

La France maintient sa décision de ne pas reconnaître l’État palestinien

WEIMAR, Allemagne — Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a déclaré que la reconnaissance d’un État palestinien n’était pas « tabou », mais que le moment n’était pas opportun pour le faire.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à Weimar, Séjourné a déclaré que « l’impact de la reconnaissance d’un État palestinien maintenant n’aurait pas beaucoup d’impact » compte tenu de l’impasse diplomatique entre Israël et les dirigeants palestiniens.

« La logique est que le processus de paix mène à la reconnaissance de l’État… et non que la reconnaissance soit une fin diplomatique en soi », a-t-il déclaré aux côtés de ses homologues polonais et allemand.

Ces commentaires interviennent après que l’Irlande, la Norvège et la Suède ont annoncé mercredi qu’elles reconnaîtraient un État palestinien, suscitant la fureur en Israël.

Le ministre français était à Weimar pour des négociations tripartites avec la Pologne et l’Allemagne axées sur la défense, la politique industrielle de défense, l’Ukraine et la diplomatie européenne.

La reconnaissance formelle d’un État palestinien est l’objectif à long terme des pays occidentaux favorables à une solution à deux États pour Israël et les territoires palestiniens. Mais alors que la guerre menée par Israël contre le Hamas se poursuit, certains pays s’orientent vers une reconnaissance étatique en tant que geste politique.

Cette reconnaissance a également mis en lumière les divisions de l’UE sur son approche du conflit au Moyen-Orient.

Lors de la conférence de presse, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, dont le pays n’est pas favorable à la reconnaissance, a déclaré que l’accent devrait être mis sur « les solutions politiques » et les « négociations concrètes ».

« Les otages détenus doivent être libérés, l’aide humanitaire doit entrer à Gaza. Sans cela, il n’est pas réaliste d’imaginer une solution diplomatique pour les Palestiniens », a-t-elle déclaré.

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