PARIS – La France fait pression pour plus d’examen sur la façon dont les subventions de l’UE sont allouées dans une tentative de lutte contre l’antisémitisme, le discours de haine et le financement des entités «évidemment hostiles à nos valeurs communes».
Le ministre français de l’Europe, Benjamin Haddad, a également déclaré qu’il demanderait à Bruxelles «de renforcer les chèques» sur le financement de l’UE afin que l’argent ne soit pas allé aux opérateurs «liés à l’antisémitisme ou à l’islamisme».
« Il est impensable et inacceptable qu’un seul euro d’argent public européen finance les organisations, les associations et les acteurs hostiles à nos valeurs, liés à la haine, à l’antisémitisme ou même à l’islamisme », a déclaré Haddad à Paris lundi.
Paris a l’intention de présenter une proposition de discussion par les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’UE au prochain Conseil des affaires générales le 27 mai. La proposition, vue par L’Observatoire de l’Europe, a déclaré que l’UE doit «augmenter ses efforts» face à «une augmentation alarmante des discours de haine et des crimes de haine», en particulier après Gaza du Hamas.
La campagne Israël au sol et aérien a tué plus de 52 000 personnes dans la bande de Gaza, selon les ministères de la santé du territoire. Israël a lancé sa campagne en réponse aux attaques du Hamas dans lesquelles 1 200 personnes ont été tuées.
L’accent mis par la France sur le financement de l’UE suit les cas d’utilisation de l’argent de l’UE pour financer des campagnes qui ne respectaient pas les valeurs laïques de la France, ou pour financer prétendument les entités liées aux mouvements islamistes, a déclaré qu’une personne familière avec le travail sur la proposition. Laïcité – ou laïcité – est inscrit dans la constitution de la France.
En 2021, l’Organisation des droits de l’homme du Conseil de l’Europe a mené une campagne anti-discrimination financée par la Commission européenne mettant en vedette le slogan «La liberté est en hijab», tirant une forte réaction de la France.
Selon Le Figaro, qui a été le premier à publier des extraits de la proposition, la France veut également voir des subventions accordées à l’Université islamique de Gaziantep en Turquie examinée à la suite de commentaires homophobes et anti-mathéistes des responsables de l’université.
La proposition française suggère plusieurs façons de resserrer les systèmes de subventions de l’UE, notamment la suspension du financement pour les bénéficiaires de subventions qui ne respectent pas les valeurs énoncées par les traités européens, les chèques plus stricts sur les demandes de subvention et l’élaboration de recommandations pour les subventions attribuées par des agences financées par l’UE ou des programmes tels qu’Erasmus +.
L’appel de la France à des règles plus strictes sur les subventions de l’UE, qui a le soutien de l’Autriche, intervient alors que les ONG européennes craignent des réductions de financement au milieu d’une poussée des législateurs européens conservateurs pour une plus grande surveillance sur les activités de lobbying de la société civile.
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