The Commission’s initiative is part of a broader effort to ensure farmers receive fair compensation and are no longer forced to sell products below production costs.

Jean Delaunay

La Commission propose des mesures pour renforcer l’influence des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire

Des contrats écrits obligatoires et un nouveau mécanisme de médiation font partie des mesures proposées par la Commission pour remédier aux déséquilibres de longue date entre les agriculteurs et les acheteurs de produits primaires.

L’exécutif européen a dévoilé mardi des mesures visant à renforcer le pouvoir de négociation des agriculteurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en cherchant à égaliser le pouvoir de négociation entre les agriculteurs et les grands acheteurs.

L’initiative de la Commission s’inscrit dans un effort plus large visant à garantir que les agriculteurs reçoivent une compensation équitable et ne soient plus obligés de vendre leurs produits en dessous des coûts de production.

« Les agriculteurs doivent être dans une position de négociation plus forte face aux décideurs. Votre travail acharné mérite d’être récompensé », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un message vidéo.

Les propositions reflètent les recommandations du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture européenne appelé par von der Leyen pour répondre aux préoccupations soulevées lors des récentes manifestations des agriculteurs.

Les mesures proposées comprennent des contrats écrits obligatoires, dans lesquels les acheteurs sont tenus de définir clairement les conditions telles que le prix, la quantité et les délais de livraison, reflétant les conditions du marché et les fluctuations des coûts.

« Si un agriculteur a un contrat écrit, il sait exactement à quoi il peut s’attendre », a déclaré le commissaire européen à l’agriculture Christophe Hansen.

Les Luxembourgeois ont déclaré que cette nouvelle exigence n’ajouterait pas de bureaucratie inutile aux agriculteurs déjà surchargés.

« Il n’est pas nécessaire que ce soit un contrat de dix pages. Mais vous avez la preuve écrite que vous vous êtes mis d’accord sur un délai, un prix et une quantité », a-t-il expliqué.

Les nouvelles règles visent à responsabiliser les agriculteurs en les encourageant à adhérer à des organisations de producteurs, renforçant ainsi leur pouvoir de négociation avec les clients qui utilisent leurs produits.

En outre, les États membres seront tenus d’établir des mécanismes de médiation obligatoires pour résoudre les différends entre agriculteurs et acheteurs.

Le paquet introduit également un règlement visant à renforcer l’application de la directive sur les pratiques commerciales déloyales (PCD), adoptée il y a cinq ans, mais qui reste largement non mise en œuvre.

Même si elles ne vont pas jusqu’à une révision complète du cadre – une revendication clé des agriculteurs français lors des récentes manifestations – les mesures apportent des clarifications, notamment en matière d’application transfrontalière.

Le cadre PTU établit un niveau minimum de protection, énumérant 16 pratiques déloyales interdites au niveau de l’UE. Certains États membres de l’UE ont adopté leur propre législation, plus stricte, couvrant souvent un plus large éventail de pratiques déloyales.

L’objectif de la Commission est d’assurer une mise en œuvre cohérente dans toute l’UE, en empêchant les entreprises d’exploiter les lacunes réglementaires en transférant leurs activités vers des États membres dotés de règles plus faibles.

Ces modifications proposées vont maintenant faire l’objet de discussions au Parlement européen et au Conseil de l’UE pour approbation formelle.

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