La Hongrie a publié au moins 2000 contrebandiers de personnes étrangères de la prison, leur ordonnant de quitter le pays. La Commission européenne pense que c’est une violation du droit européen.
La Commission européenne a fait référence à la Hongrie à la Cour de justice de l’Union européenne pour ne pas se conformer aux lois de l’UE sur la contrebande de migrants mercredi, affirmant dans un communiqué que la Hongrie avait violé ses obligations d’imposer des sanctions efficaces pour les personnes de contrebande de personnes.
La Commission européenne a rappelé qu’en avril 2023, la Hongrie avait adopté un décret gouvernemental qui avait converti des peines de prison liées à la traduction de migrants en «détention de réintégration». En conséquence, plus de deux mille nationaux étrangers ont laissé les prisons hongroises tôt et ont quitté le pays.
« Ce décret gouvernemental sape l’objectif de lutter efficacement contre la contrebande des migrants, le facteur dissuasif de la législation des facilitateurs de l’UE et les efforts conjoints de l’UE dans la lutte contre la contrebande des migrants », a indiqué le communiqué de la Commission européenne.
Le gouvernement hongrois a cité le surpeuplement et la rentabilité des prisons comme raisons du décret.
La mesure hongroise a déclenché des tensions diplomatiques dans la région
La seule condition pour la libération des contrebandiers était qu’ils quittent le pays dans les 72 heures. Comme la Hongrie est membre de la zone Schengen, la plupart des criminels condamnés ont déménagé en Autriche puis en Europe occidentale.
L’Autriche a protesté contre le gouvernement hongrois et a renforcé les contrôles des frontières. Le porte-parole du ministre de l’Intérieur autrichien a déclaré à ce moment-là que les contrebandiers sont des criminels et que leurs actes brutaux mettent en danger la vie des gens.
En juillet 2023, la Commission a envoyé une lettre à la Hongrie mettant en évidence les inquiétudes que le décret gouvernemental a enfreint le droit de l’UE. Depuis lors, la Hongrie n’a pas répondu aux préoccupations de manière satisfaisante, a affirmé la Commission, justifiant sa décision de porter la question à la Cour de justice européenne.
La Hongrie a été approchée pour commentaires.