Le Saint-Siège, qui a une tradition de neutralité diplomatique, a exprimé son alarme face à la répression de l’administration de Trump contre les migrants et les coupures de l’aide internationale tout en insistant sur des résolutions pacifiques pour les guerres en Ukraine et à Gaza.
Le vice-président américain, JD Vance, a rencontré des hauts responsables du Vatican au milieu de différences fortes sur la répression de la Maison Blanche contre les migrants, le Saint-Siège réaffirmant de bonnes relations mais notant «un échange d’opinions» sur la question et les conflits internationaux actuels.
Selon une déclaration du Vatican, Vance, un converti catholique, a rencontré le secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, et le ministre des Affaires étrangères, l’archevêque Paul Gallagher.
« Il y avait un échange d’opinions sur la situation internationale, en particulier en ce qui concerne les pays touchés par la guerre, les tensions politiques et les situations humanitaires difficiles, avec une attention particulière aux migrants, aux réfugiés et aux prisonniers », indique le communiqué.
Il n’a pas été mentionné si Vance s’est arrêtée pour saluer le pape François, qui a repris certaines fonctions officielles lors de son rétablissement de la pneumonie.
Le Saint-Siège, qui a une tradition de neutralité diplomatique, a exprimé son alarme face à la répression de l’administration contre les migrants et les coupures de l’aide internationale tout en insistant sur des résolutions pacifiques pour les guerres en Ukraine et à Gaza.
Bien que ces préoccupations se soient reflétées dans la déclaration, le Vatican a noté que les discussions avec JD Vance étaient cordiales et ont exprimé leur satisfaction à l’égard de l’engagement de l’administration à protéger la liberté de religion et de conscience.
« Enfin, Hope a été exprimé pour une collaboration sereine entre l’État et l’Église catholique aux États-Unis, dont le service précieux aux personnes les plus vulnérables a été reconnu », a ajouté le communiqué.
Parallèlement à sa famille, JD Vance passe le week-end de Pâques à Rome et a assisté aux services du Vendredi Saint dans la basilique Saint-Pierre après avoir rencontré Giorgia Meloni, le Premier ministre italien.
Les vues de Vance ont été confrontées à la réprimande papale
Quelques jours avant de tomber malade et de se faire hospitaliser, le pape François et Vance s’étaient fortement emmêlés sur la migration et les plans de l’administration Trump pour expulser les migrants en masse.
Francis a fait de la prise en charge des migrants une caractéristique de sa papauté, et ses opinions progressistes sur les questions de justice sociale l’ont souvent mis en contradiction avec des membres plus conservateurs de l’Église catholique américaine.
Vance, qui s’est convertie au catholicisme en 2019, s’identifie à un petit mouvement intellectuel catholique, considéré par certains critiques comme ayant des tendances réactionnaires ou autoritaires, souvent appelées «post-libérale».
Ce groupe partagerait des opinions conservatrices catholiques de longue date, telles que l’opposition à l’avortement et aux droits LGBTQ +.
Les observateurs pensent qu’ils envisagent une contre-révolution dans laquelle ils prennent le contrôle de la bureaucratie du gouvernement et des institutions comme les universités de l’intérieur, en remplacement des «élites» enracinées par la leur et en agissant sur leur vision du «bien commun».
En février, juste avant son hospitalisation, Francis a envoyé une lettre aux évêques américains, semblant répondre directement à Vance pour avoir affirmé que la doctrine catholique justifiait de telles politiques.
Le vice-président américain, qui a reconnu les critiques de Francis, a déclaré qu’il continuerait à défendre ses opinions et a récemment publié des prières pour le rétablissement du pape sur les réseaux sociaux.