Une porte qui s’est envolée d’un Boeing 737 Max en plein vol pourrait ne pas avoir été correctement fixée, selon un nouveau rapport de sécurité.
Quatre boulons semblent avoir disparu du panneau de porte qui a explosé d’un avion Boeing lors d’un vol d’Alaska Airlines le 5 janvier, selon un nouveau rapport du National Transportation Safety Board des États-Unis.
« Quelles que soient les conclusions finales, Boeing est responsable de ce qui s’est passé », a déclaré Dave Calhoun, PDG de Boeing, en réponse aux conclusions.
« Un événement comme celui-ci ne doit pas se produire dans un avion qui quitte notre usine. Nous devons simplement faire mieux pour nos clients et leurs passagers. Nous mettons en œuvre un plan global pour renforcer la qualité et la confiance de nos parties prenantes. »
Le rapport de mardi montre que le bouchon de porte, fabriqué par le fournisseur de Boeing, Spirit AeroSystems, a été initialement installé puis retiré dans l’usine Boeing.
Le panneau a été retiré pour réparer les rivets endommagés, mais lorsqu’il a été réinstallé, trois des quatre boulons n’ont pas été mis en place.
On ne sait toujours pas si les boulons manquaient avant d’arriver à l’usine Boeing, ou s’ils ont été retirés alors que les réparations étaient en cours.
Les enquêteurs ont critiqué les fabricants pour ne pas avoir correctement documenté leur fonctionnement.
« Il s’agit d’une série de problèmes », a déclaré dans une interview la sénatrice Tammy Duckworth, qui préside un sous-comité de l’aviation. « Que se passe-t-il entre les équipes de maintenance et d’inspection… Sainte vache, personne ne l’a remarqué ? »
Bien qu’elle n’ait fait aucune victime, l’explosion du panneau du mois dernier a soumis Boeing à une surveillance réglementaire rigoureuse, et le récent rapport est susceptible d’aggraver l’atteinte à la réputation de l’entreprise.
La Federal Aviation Authority des États-Unis a déjà empêché Boeing d’étendre la production de ses monocouloirs 737 MAX les plus vendus.
Un certain nombre de clients du constructeur, notamment Emirates et United Airlines, ont également laissé entendre qu’ils allaient réduire leurs commandes d’avions Boeing.
La Federal Aviation Authority est à mi-chemin de son inspection de six semaines des usines de Boeing, une enquête qui portera également sur la production de fuselage chez Spirit.
Les actions de Boeing ont clôturé en hausse de 1% mardi. Le titre a perdu plus de 20 % de sa valeur depuis le début de l’année.