L’agence des Nations Unies affirme que les attaques israéliennes ont laissé près de 23 millions de tonnes de décombres et d’armes non explosées éparpillées dans l’enclave palestinienne.
L’agence des Nations Unies pour les Palestiniens (UNRWA) a averti vendredi qu’il faudra « des années » avant que la bande de Gaza ne redevienne sûre.
Il affirme que les attaques israéliennes ont laissé près de 23 millions de tonnes de décombres et d’armes non explosées éparpillées dans l’enclave, ce qui continuera de constituer une menace dans le futur.
Le bureau de coordination de l’aide des Nations Unies (OCHA) affirme que les partenaires de l’action contre les mines « procèdent désormais à des évaluations des menaces explosives » et sensibilisent les habitants de Gaza aux dangers.
Il ajoute cependant que « les efforts de réponse ont été entravés par les restrictions sur l’importation de fournitures humanitaires pour l’action antimines et les exigences d’autorisation pour le déploiement de personnel spécialisé ».
L’ONU affirme que l’opération militaire israélienne actuelle à Gaza a non seulement entraîné un nombre de morts sans précédent et le déplacement de plus de 1,5 million de personnes, mais a également entraîné une destruction massive des infrastructures.
Alors qu’Israël poursuit ses bombardements incessants sur l’enclave palestinienne, on estime, à partir d’images satellite, que plus de 150 000 bâtiments et maisons ont été endommagés et détruits.
On estime que cela représente plus de la moitié de toutes les structures de cette zone de 365 kilomètres carrés, où vivent 2,3 millions de personnes.
Partout à Gaza, les zones résidentielles ont été laissées en ruines, les écoles et les universités ont été détruites, les routes rendues impraticables et l’eau et d’autres services essentiels ne fonctionnent plus.
L’ONU affirme que l’activité économique dans l’enclave, dans tous les secteurs, est au point mort, à l’exception des services minimum de santé et de restauration, et que l’impact sur le bien-être des ménages est incommensurable.
Pire encore, une grande partie des dégâts résultant des nombreuses opérations militaires israéliennes antérieures dans la bande de Gaza ne sont toujours pas réparées.
Mais ce ne sont pas seulement les bâtiments, les hôpitaux, les écoles, les routes et autres infrastructures qui ont été touchés.
La guerre a détruit des familles et leurs moyens de subsistance, laissé des milliers de personnes avec des blessures qui ont changé leur vie et vu des villes de tentes tentaculaires surgir, notamment autour de la ville de Rafah, dans le sud du pays, où de nombreuses personnes ont fui.
Les agences humanitaires ont également mis en garde contre les graves conséquences de la guerre sur la santé physique et mentale des Palestiniens.
Alors qu’Israël fait face à des pressions croissantes pour autoriser davantage d’aide à l’enclave, les Nations Unies estiment que plus d’un demi-million de Gazaouis sont confrontés à la famine.
Dans le même temps, on estime que 17 000 enfants palestiniens ne sont plus accompagnés ou ont été séparés de leurs parents.
L’agence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) affirme que la malnutrition chez les enfants se propage rapidement et atteint des niveaux dévastateurs et sans précédent.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a évoqué à plusieurs reprises la nécessité d’un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza et a récemment réitéré son appel aux parties belligérantes pour qu’elles mettent un terme à la guerre.