Police behind a barrier look at a pile of potatoes dumped by protestors during a demonstration of farmers near the European Council

Jean Delaunay

État de l’Union : protéger la nature et contrôler les grandes technologies

La protestation des agriculteurs et le report du vote sur la loi sur la restauration de la nature ont montré cette semaine à quel point le Green Deal européen peut être la cible d’incompréhensions et de contestations.

Ce qui était autrefois une exception extraordinaire semble désormais être devenu une tradition presque mensuelle au siège de l’Union européenne à Bruxelles : des centaines de tracteurs dans les rues et des agriculteurs ayant recours à des actions parfois violentes.

Cette manifestation de colère a attiré l’attention des ministres de l’Agriculture, qui étaient dans la ville cette semaine pour discuter de nouvelles mesures visant à répondre aux plaintes des agriculteurs concernant la perte de revenus et les formalités administratives.

Même si les agriculteurs ont déjà obtenu des concessions, comme l’assouplissement de certaines règles administratives et environnementales, ils souhaitent davantage d’aide financière et s’opposent à la loi sur la restauration de la nature.

Les défis du Green Deal

Cette législation constitue un élément important du Green Deal européen et vise à restaurer au moins 20 % des zones terrestres et maritimes dégradées de l’Union européenne d’ici 2030. Le sujet était à l’ordre du jour des ministres de l’Environnement lundi, mais le vote a été reporté et il y a pas de nouvelle date pour le moment.

Pour discuter de la manière de sortir de cette impasse, nous avons discuté avec Faustine Bas-Defossez, directrice de la nature, de la santé et de l’environnement à l’Office européen de l’environnement.

« L’UE est le continent qui se réchauffe le plus rapidement et les risques climatiques menacent son énergie, sa sécurité alimentaire et ses écosystèmes. Maintenant, il est important de souligner qu’il y avait un accord sur la table, qu’il y a eu des mois de négociations entre le Conseil et le Parlement européen », a-t-elle expliqué.

« Ce qui s’est malheureusement produit, c’est qu’à la dernière minute, la Hongrie a décidé de changer de position et il n’y avait donc plus de majorité en faveur de l’accord. Il est important de dire maintenant qu’elle n’est pas morte et que dans les prochains mois, Dans quelques semaines, nous espérons vivement que la majorité sera trouvée », a ajouté l’analyste.

S’en prendre à la Big Tech ?

Le programme met également en lumière une décision importante prise cette semaine par la Commission européenne concernant les droits des consommateurs et des grandes entreprises technologiques.

L’exécutif a annoncé l’ouverture des premières enquêtes en vertu de la loi sur les marchés numériques, visant Apple, Google et Meta.

Nous terminons avec une nouvelle douce-amère pour Pâques, l’une des fêtes au cours de laquelle la consommation de chocolat monte en flèche. Mais attention, les prix de certains produits ont augmenté de plus de 50 % par rapport à l’année dernière.

Les prix ont grimpé à mesure que le changement climatique a affecté les cultures de cacao en Afrique de l’Ouest, où sont produits environ les trois quarts des fèves de cacao mondiales.

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