The European Elections will take place on June 9 in France.

Jean Delaunay

Élections européennes : les huit premiers candidats français s’affrontent dans un débat télévisé

A moins de deux semaines des élections européennes, huit candidats français, sur les 38 officiellement en lice, se sont retrouvés sur la chaîne française BFM. Voici les moments forts de l’affrontement.

Lundi, les huit principaux candidats français aux élections européennes sont montés sur la scène de la chaîne d’information française BFMTV pour participer à un débat houleux, à moins de deux semaines du scrutin du 9 juin.

Les candidats ont discuté de thèmes controversés tels que l’immigration, la défense et l’agriculture jusque tard dans la nuit, s’attaquant et se coupant souvent les uns les autres.

Jordan Barella, du Rassemblement national, en tête des sondages pré-électoraux avec 33%, et Valérie Hayer, représentante de la Renaissance du président français Emmanuel Macron (16%), ont été rejoints par Raphaël Glucksmann de la Place publique socialiste française (14,5%), Manon Aubry. de l’extrême gauche La France Insoumise LFI (7%), François-Xavier Bellamy du conservateur Les Républicains (LR) oscillent également à 7%, Marion Maréchal de l’extrême droite Reconquête (6%), Marie Toussaint des Verts (5,5%) et Léon Deffontaines du Parti communiste (2%).

Voici les faits saillants et les principaux thèmes qui ont été débattus.

Inflation et agriculture

Hayer a passé la majeure partie de son temps à défendre le bilan du gouvernement.

Alors que le reste des candidats lui reprochaient, ainsi qu’à Macron, la hausse de l’inflation, l’eurodéputé Hayer a insisté sur le fait que la crise était due à la pandémie et à la guerre en Ukraine.

Le candidat d’extrême droite Bardella a déclaré proposer à la France « de sortir de la régulation tarifaire au niveau européen », notamment pour les prix de l’énergie.

Le candidat communiste Deffontaines a souligné que l’inflation était la « principale préoccupation » des Français et a fustigé l’extrême droite et Renaissance pour ne pas avoir suffisamment de mesures concrètes pour aider les électeurs dans leur programme européen.

Le socialiste Glucksmann a proposé de réformer la politique agricole commune (PAC) pour soutenir les petits agriculteurs et a plaidé pour une taxe sur les revenus les plus élevés d’Europe.

Hayer a pris la parole pour défendre la politique agricole commune, assurant qu’elle apportait un soutien financier important aux agriculteurs français.

« Nos agriculteurs meurent, notamment à cause des mesures écologiques punitives, inspirées du Green Deal », a répondu Bardella, qui souhaite supprimer les « mesures restrictives » pour les agriculteurs.

Le candidat conservateur Bellamy a également critiqué certaines mesures vertes imposées par l’UE qui restreignent l’emploi des agriculteurs.

Le sujet de l’agriculture est central puisque les protestations des agriculteurs secouent l’UE et la France depuis décembre 2023.

Fin des voitures diesel et guerre en Ukraine

L’eurodéputé de droite Bellamy a exprimé son opposition à l’interdiction des voitures diesel d’ici 2035 (une décision du Parlement européen), la qualifiant de « cadeau au régime du leader chinois Xi Jinping », craignant une dépendance accrue à l’égard de la technologie chinoise, l’actuel leader du pays. production de véhicules électriques.

Marion Maréchal, du petit parti d’extrême droite Reconquête, a également critiqué la décision, affirmant que la production d’EEV créerait une dépendance minière vis-à-vis des pays africains au lieu de donner des emplois aux citoyens français.

Toussaint, la chef du parti Vert (EELV), est favorable à cette mesure, mais elle a défendu le programme de son parti visant à introduire des normes environnementales strictes pour l’extraction des minéraux nécessaires à la production des EEV (comme le cobalt).

Hayer a fait valoir que la production d’EEV pourrait constituer « une opportunité industrielle pour la France », créant davantage d’emplois.

Deux ans après que la Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, les huit hommes politiques ont débattu du rôle de la France et de l’UE dans le conflit.

Premier à s’exprimer sur le sujet, Maréchal a condamné l’invasion russe mais a mis en garde contre une escalade militaire, affirmant que soutenir Kiev ne doit pas signifier faire la guerre à sa place.

Glucksmann a critiqué l’Europe pour ne pas soutenir suffisamment militairement l’Ukraine et a proposé de saisir les avoirs russes gelés pour renforcer le soutien européen.

Bardella et Aubry ont tous deux convenu qu’ils étaient contre l’envoi de missiles à longue portée à Kiev.

Reconnaissance et immigration de la Palestine

« Reconnaîtriez-vous l’existence d’un Etat palestinien ? » » a demandé le journaliste qui modérait le débat.

Trois États européens – l’Espagne, l’Irlande et la Norvège – ont annoncé la semaine dernière qu’ils reconnaîtraient formellement l’État palestinien.

Bégaiement, Hayer s’est déclarée « favorable à la solution à deux États » mais estimait que « les conditions ne sont pas réunies », faisant écho à la position du gouvernement français sur la question.

Aubry, qui fait campagne pour la reconnaissance de la Palestine, a déclaré que cela devait être fait, surtout après avoir vu lundi les images de la frappe meurtrière israélienne sur Rafah.

« Je vais finir par croire que Gaza est en Europe parce que Mme Aubry en parle tous les jours », a ironisé Maréchal, accusant l’extrême gauche de provoquer une « montée des actes antisémites dans notre pays ».

Bardella s’est opposé à cette idée, arguant que « reconnaître aujourd’hui un État palestinien reviendrait à légitimer le Hamas islamiste ».

De son côté, Toussaint a soutenu la reconnaissance de la Palestine, tandis que le conservateur Bellamy a conclu que « reconnaître la Palestine signifierait justifier ceux qui ont déclenché l’enfer du 7 octobre ».

Le sujet controversé de l’immigration a été à l’origine de la partie la plus animée du débat.

Bellamy a appelé à construire des « barrières physiques » à certaines frontières européennes pour lutter contre l’immigration clandestine.

Bardella a évoqué son idée d’une « double frontière » au sein de l’UE, souhaitant restreindre la libre circulation au sein de l’espace Schengen aux seuls ressortissants européens.

Glucksmann a critiqué le projet de Bardella, affirmant qu’il conduirait au « chaos en Europe, mettant fin à toute libre circulation ».

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