(DOCUMENT) Censure de TikTok en Nouvelle-Calédonie : le gouvernement produit de nouveaux éléments

Martin Goujon

(DOCUMENT) Censure de TikTok en Nouvelle-Calédonie : le gouvernement produit de nouveaux éléments

A la demande du Conseil d’Etat, le gouvernement a transmis mercredi matin une série d’éléments visant à justifier le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie. Le dossier, obtenu par L’Observatoire de l’Europe, est composé d’une mémoire complémentaire (consultable ici) et de captures d’écran de l’application, et avant et après l’interdiction.

«Ces captures d’écran témoignent en particulier du rôle joué par l’utilisation du réseau social TikTok dans les phénomènes de propagation des troubles insurrectionnels à l’ordre public», argumente l’exécutif dans sa mémoire complémentaire.

Les dizaines d’images ainsi partagées montrent des instantanés des destructions qui ont eu lieu lors des récentes révoltes en Nouvelle-Calédonie, partagées avant le blocage de TikTok. Le deuxième ensemble d’images a été réalisé après l’interdiction. On y voit des contenus qui continuent à être publiés depuis l’île, grâce à l’utilisation de VPN par des utilisateurs pour contourner la mesure.

Le Conseil d’État doit désormais déterminer si ces éléments confirment que TikTok a contribué à la propagation des mouvements insurrectionnels et si le cadre juridique évolue par le gouvernement est adéquat.

A la suite d’une audience qui s’est tenue mardi au Conseil d’Etat, le juge des référés avait décidé de donner un délai supplémentaire au gouvernement pour transmettre ces éléments, réclamés par les précédents (la Ligue des droits de l’homme , la Quadrature du net et plusieurs Calédoniens) pour justifier la mesure de blocage de TikTok.

Les autorités peuvent désormais y répondre, avant que la haute juridiction ne rende sa décision sur le blocage d’ici à la fin de la semaine.

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