Des socialistes aux conservateurs d'Ursula von der Leyen : ne travaillez pas avec l'extrême droite

Martin Goujon

Des socialistes aux conservateurs d’Ursula von der Leyen : ne travaillez pas avec l’extrême droite

Le Parti socialiste européen a déclaré qu’il ne travaillerait pas avec les forces d’extrême droite au prochain Parlement européen, une déclaration politique destinée à son rival conservateur, le Parti populaire européen (PPE), qui a ouvert la porte à certains partis de droite.

« Je suis ici à Berlin, soutenu par les dirigeants socialistes et sociaux-démocrates de toute l’Europe, pour dire une fois de plus : pas de coopération avec l’extrême droite », a déclaré samedi Nicolas Schmit, le principal candidat des socialistes pour les élections de juin.

Lors d’un débat organisé par L’Observatoire de l’Europe et Studio Europa Maastricht la semaine dernière, la principale candidate du PPE, Ursula von der Leyen, qui brigue un second mandat à la présidence de la Commission européenne, a clairement indiqué qu’elle ne travaillerait pas avec le groupe nationaliste Identité et Démocratie, qui Parmi eux, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne.

Mais elle a indiqué qu’elle serait ouverte à un accord avec le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), qui compte parmi ses membres le parti de droite italien Frères d’Italie et le parti nationaliste polonais Droit et Justice, en conflit avec Bruxelles au sujet de l’État de droit.

Les deux groupes devraient accroître leur présence au prochain Parlement européen, selon le sondage L’Observatoire de l’Europe.

En 2019, von der Leyen a été nommée avec le soutien du PPE, des socialistes, des Verts et du groupe libéral Renew Europe. Ces partis se sont historiquement engagés à éviter de travailler avec ce qu’ils décrivent comme des forces anti-européennes.

La déclaration, également signée par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et l’ancien commissaire au climat Frans Timmermans, appelle « tous les partis démocrates européens » à suivre l’exemple du socialiste et à « rejeter fermement toute normalisation, coopération ou alliance avec l’extrême droite ».

« Nous attendons d’eux qu’ils incluent cela de manière formelle et sans équivoque dans leurs programmes électoraux et dans les déclarations de leurs partis », indique-t-il.

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