Des groupes liés aux Frères musulmans ont tenté d'influencer l'UE: Rapport

Martin Goujon

Des groupes liés aux Frères musulmans ont tenté d’influencer l’UE: Rapport

Paris – Un rapport de bombe des autorités françaises allègue que les organisations ayant des liens avec les Frères musulmans ont tenté d’influencer les institutions de l’Union européenne par des «activités de lobbying importantes».

Une version du document vu par L’Observatoire de l’Europe avant sa publication officielle indique que les alliés idéologiques supposés du groupe islamiste ont cherché à pousser Bruxelles à criminaliser le blasphème et à promouvoir une vision «singulière» de la liberté religieuse qui se heurte au modèle strict de la France d’un État laïque qui protège à la fois la liberté de religion et la liberté de la religion. Le Parlement européen et les députés ont été «particulièrement ciblés», selon le rapport.

Le ministère français de l’Intérieur devait publier une version désinfectée du document, qui n’inclurait pas les noms des sources qui pourraient être mis en danger par sa libération et ses mentions de cas juridiques en cours, mercredi après avoir été discuté lors d’une réunion du Conseil national de sécurité mercredi présidé par le président français Emmanuel Macron.

Après la réunion, le bureau de Macron a déclaré que le rapport serait publié d’ici la fin de la semaine.

La version du rapport vu par L’Observatoire de l’Europe allègue que les Frères musulmans, qui ont été fondés il y a plus de 100 ans en Égypte dans le but de créer un État gouverné par la loi islamique, pousse son programme via plusieurs organisations panéreur-européennes qui partagent l’idéologie du groupe et ont reçu de l’argent du Qatar et du Koconieur, des États connues pour financer à la fois les idéologies musulmanes et les causes d’islamistes.

Parmi les organisations énumérées figuraient le Conseil des musulmans européens (CEM) et le Forum des jeunes et des organisations étudiantes musulmanes européennes (FEMYSO). Le rapport a affirmé que les membres du cercle intérieur de la Fraternité étaient membres du CEM et des Femyso étaient utilisés comme une «structure de formation» pour les responsables des Frères musulmans.

Femyso, dans un communiqué, a fortement nié les allégations alors que CEM n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de L’Observatoire de l’Europe.

Les résultats des rapports, basés sur des dizaines d’entretiens avec des universitaires, des dirigeants musulmans et des officiers du renseignement, sont similaires à ceux d’une revue du gouvernement publié au Royaume-Uni il y a dix ans.

Le rapport a allégué que les Frères musulmans ont mené des parties de sa campagne d’influence sous le couvert de la lutte contre l’islamophobie, mais il a parfois eu du mal à lier des éléments de preuve présumés spécifiques, comme une campagne anti-discrimination mettant en vedette le slogan «La liberté est en hijab», directement au groupe.

La France a fait ces derniers jours à beaucoup de mal pour protéger sa nature laïque. Plus tôt cette semaine, le ministre français de l’Europe, Benjamin Haddad, a appelé à des chèques plus stricts sur la façon dont l’UE alloue les subventions à la suite d’allégations selon lesquelles Bruxelles a financé des campagnes qui ne respectaient pas les valeurs laïques de la France et prétendument des entités liées aux mouvements islamistes.

Le ministre français de l’Europe, Benjamin Haddad, a appelé à des contrôles plus stricts sur la façon dont l’UE attribue les subventions. | Photo de piscine par Neil Hall via EPA

Macron a chargé son gouvernement de proposer des mesures pour lutter contre l’influence des Frères musulmans, qui devraient être discutés le mois prochain, a annoncé mardi le bureau du président.

Une première version du rapport a été divulguée au quotidien conservateur Le Figaro et au magazine de droite Valeurs Actuelles, qu’un membre du gouvernement de haut rang, qui a obtenu un anonymat pour parler librement, attribué au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Retailleau, qui avait déjà eu accès au rapport complet en raison de son rôle, a déclaré aux journalistes plus tôt cette semaine que le document démontrera comment «l’infiltration islamiste est une menace».

Les espoirs présidentiels ont sauté sur la fuite pour présenter leurs propres points de discussion avant même que les conclusions ne soient officiellement rendues publiques. Le président du rassemblement national d’extrême droite, Jordan Bardella, a déclaré à France Inter mercredi matin que les Frères musulmans posaient «l’un des défis les plus existentiels auxquels notre pays est confronté».

Et Gabriel Attal – qui a brièvement été Premier ministre l’année dernière et dirige maintenant le Parti centriste de la Renaissance pro-Macron – a répondu par interdiction flottante des foulateurs musulmans pour les moins de 15 ans.

À gauche, le chef d’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon, a accusé le gouvernement d’avoir attaché l’islamophobie et de «donner la crédibilité» à des points de discussion d’extrême droite.

« C’est suffisant! Tu vas détruire le pays », a-t-il écrit sur X.

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