La police d’Irlande du Nord a averti les habitants de rester à l’écart de certaines parties de la ville alors qu’elle tentait de rétablir l’ordre.
Belfast a connu une deuxième nuit de troubles violents, les émeutiers ayant lancé des cocktails Molotov et des missiles sur la police.
Au moins un véhicule de police a été incendié et plusieurs incendies ont été allumés dans les quartiers de Sandy Row et de Donegall Road, dans le sud de Belfast.
Cette scène fait suite à une nuit de chaos similaire samedi, lorsque plusieurs centaines de manifestants anti-immigration ont lancé des feux d’artifice alors qu’ils défilaient dans la ville.
Le juge adjoint du district de Belfast, Liam McStay, a refusé la libération sous caution de deux hommes qui avaient participé aux troubles, au cours desquels une foule violente a saccagé des commerces et incendié un supermarché.
L’opération policière s’est accélérée alors que les affrontements entre manifestants antiracistes, anti-islam et anti-demandeurs d’asile continuaient.
Belfast est l’une des nombreuses villes du Royaume-Uni à avoir connu la violence et le chaos dans ses rues ces derniers jours.
Des manifestations d’extrême droite ont éclaté après que la désinformation sur les réseaux sociaux a suscité la colère suite à une attaque au couteau dans un cours de danse pour enfants à Southport qui a tué trois filles et blessé 10 personnes.
Bien que le suspect arrêté soit né au Royaume-Uni et ne soit pas musulman, de fausses rumeurs se sont répandues en ligne selon lesquelles le suspect était un demandeur d’asile musulman, ce qui a conduit à des attaques contre des hôtels et des installations hébergeant des demandeurs d’asile ainsi que contre des mosquées.
Le Conseil national des chefs de police a déclaré que plus de 375 personnes ont été arrêtées jusqu’à présent dans plusieurs villes dans le cadre de ces troubles, et que d’autres devraient être appréhendées dans les prochains jours.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé qu’une « armée permanente » de policiers spécialisés serait déployée pour faire face aux émeutes et que le système judiciaire serait pleinement doté des ressources nécessaires pour gérer le grand nombre d’arrestations.
