Un problème mathématique apparemment simple, mais qui désarçonne plus d’un diplômé. Derrière ses symboles anodins, il révèle des biais de raisonnement et teste bien plus que la logique pure.
Une équation simple… en apparence
À première vue, l’exercice ne semble pas sorcier. Trois symboles – un soleil, un nuage, une lune – et une équation à résoudre. Pourtant, ce défi mathématique est loin d’être anodin : plus d’un diplômé sur deux échoue à en trouver la solution exacte, souvent en raison d’un raisonnement trop hâtif ou d’une mauvaise interprétation des données.
Ce test ne mesure pas seulement la capacité à faire des opérations. Il met en lumière une agilité mentale, une capacité à établir des liens logiques entre les éléments et à remonter une chaîne de raisonnement cohérente. En d’autres termes, ce n’est pas une simple question de calcul : c’est une mise à l’épreuve du raisonnement stratégique.
Pourquoi cette énigme est plus révélatrice qu’il n’y paraît
Ce type de problème, utilisé dans certains tests de QI, vise à évaluer la pensée déductive, la rapidité d’analyse et la rigueur dans l’approche des données. Autrement dit, il met à nu la façon dont nous abordons une difficulté : posément et méthodiquement, ou à l’instinct, au risque de se tromper.
L’intérêt d’un tel exercice dépasse la simple curiosité intellectuelle. Résoudre ce type d’énigme permet de détecter des schémas cognitifs, d’identifier des points forts, mais aussi de cerner des failles dans le raisonnement logique. Pour un recruteur, un formateur ou un enseignant, c’est un outil précieux pour mieux accompagner un candidat ou un élève.
Et puis, au-delà du contexte académique ou professionnel, il y a un bénéfice personnel : prendre conscience de ses réflexes mentaux, affiner ses méthodes de résolution de problème, améliorer sa capacité à raisonner sous contrainte de temps. Car l’exercice est souvent chronométré : 15 secondes, pas une de plus.
Décodage : la solution pas à pas
Venons-en à l’équation elle-même. L’objectif : déterminer la valeur exacte de chaque symbole. Voici comment elle se décompose.
- Le soleil : première ligne, on observe que trois soleils donnent 9. Donc, chaque soleil vaut 3.
- Le nuage : deuxième ligne, deux soleils (soit 6) plus un nuage donnent 12. Il en découle que le nuage vaut 6.
- La lune : troisième ligne, un nuage (6) plus deux lunes donnent 16. Il reste 10 à répartir entre les deux lunes. Chaque lune vaut donc 5.
On arrive ainsi à l’équation finale : un soleil + un nuage + une lune = 3 + 6 + 5 = 14.
Mais ce n’est pas fini : dans certains formats du test, l’ultime équation combine deux soleils, deux nuages et deux lunes, ou propose un enchaînement dans lequel l’ordre des opérations a son importance. Dans ce cas-là, on atteint un total de 46 : une somme à trouver sans se laisser piéger par la présentation trompeuse.
Une leçon de méthode plus qu’un défi d’intelligence
Le fait que 54 % des diplômés échouent ne signifie pas qu’ils manquent d’intelligence. Cela souligne plutôt une tendance préoccupante à négliger la rigueur dans le raisonnement, à sauter des étapes logiques, ou à se précipiter vers une solution intuitive, mais fausse.
Ce test nous rappelle que la résolution de problèmes repose moins sur des connaissances que sur une méthode. Il s’agit de poser des hypothèses, de les vérifier, d’écarter les fausses pistes… Bref, de raisonner. Et à une époque saturée d’informations, où les raccourcis mentaux sont légion, cela devient un exercice salutaire.
À ceux qui échouent, pas d’inquiétude : l’échec n’est pas une fin, mais une opportunité d’apprentissage. Et pour ceux qui réussissent ? Un bon indicateur de leur rigueur logique et capacité d’abstraction.
Ce n’est pas une course à la performance. C’est une invitation à penser autrement.



