Le Premier ministre belge Bart De Wever a invoqué mercredi le héros mythologique grec Hercule alors qu’il célébrait la conclusion d’un accord budgétaire tant attendu.
« Nous ne sommes pas encore exactement sur l’Olympe dans ce pays et je ne suis pas ici avec un sentiment divin… Mais au moins le gouvernement a le courage de gravir le chemin d’Arete », a déclaré De Wever aux parlementaires belges. « Nous n’avons pas opté pour la paresse, mais pour la tâche herculéenne d’un budget pluriannuel. »
Selon le conte grec ancien connu sous le nom de Le Choix d’Hercule, le jeune homme est approché par deux personnages. Kakia (vice) lui offre une vie de facilité et de plaisir, tandis qu’Arete (vertu) promet un chemin plus exigeant, fait de discipline et d’épreuves, mais qui mène au véritable honneur et à une gloire durable.
Les négociations budgétaires controversées en Belgique sont restées dans l’impasse pendant des mois alors que les partis de la coalition se disputaient une stratégie pluriannuelle visant à combler un déficit budgétaire de 9,2 milliards d’euros d’ici 2029. Ils sont finalement parvenus à un accord lundi sur le budget et les réformes connexes, ce qui a permis d’éviter l’effondrement du gouvernement.
Abandonnant les classiques grecs, De Wever a opté pour une métaphore plus moderne en résumant son soulagement après avoir finalisé l’accord : « L’exercice était tout sauf facile. Après tout, les fruits les plus faciles à trouver ont depuis longtemps été cueillis. »
L’attention se tourne désormais vers les efforts de l’UE pour faire pression sur l’indéfectible De Wever afin qu’il débloque les 140 milliards d’euros d’actifs russes détenus en Belgique que le bloc veut utiliser pour aider à financer l’effort de guerre de l’Ukraine.
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