BRUXELLES — Le gouvernement néerlandais a renoncé mercredi à sa décision de prendre le contrôle du fabricant de puces chinois Nexperia, basé aux Pays-Bas.
Les Pays-Bas ont effectivement pris le contrôle de Nexperia fin septembre, suite aux craintes d’une fuite du savoir-faire technologique néerlandais vers la Chine, ce qui menaçait les relations entre Pékin et La Haye.
Le ministre néerlandais de l’Economie, Vincent Karremans, a déclaré mercredi que l’ordonnance controversée, basée sur une loi de 1952, serait désormais suspendue. Il a cité les progrès diplomatiques avec la Chine pour assurer l’approvisionnement en puces de l’Europe. Même les puces Nexperia fabriquées en Europe sont réacheminées vers la Chine pour y être emballées.
« Nous sommes positifs quant aux mesures déjà prises par les autorités chinoises pour garantir l’approvisionnement en puces de l’Europe et du reste du monde », a déclaré Karremans dans un communiqué.
Parallèlement à la prise de contrôle de Nexperia par les Pays-Bas, les États-Unis et la Chine ont imposé des contrôles à l’exportation à l’entreprise, perturbant ainsi le flux de puces critiques vers les constructeurs automobiles.
Les restrictions chinoises visaient Nexperia China, un acteur clé de la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise ; tandis que les États-Unis ont étendu à sa filiale les restrictions antérieures imposées au propriétaire de Nexperia, Wingtech.
La partie chinoise s’est « engagée à assurer la reprise des échanges commerciaux depuis les installations de Nexperia en Chine » dans le cadre d’un accord commercial plus large avec les États-Unis au début du mois, ont déclaré les Pays-Bas dans une fiche d’information alors qu’ils tentaient d’apaiser la fureur diplomatique après avoir revendiqué une victoire sur le flux continu de puces critiques.
En vertu de l’ordonnance initiale, le gouvernement néerlandais s’est doté de pouvoirs étendus sur les décisions majeures affectant la capacité de production de l’entreprise, sa propriété intellectuelle, sa continuité et son avenir.
