LONDRES — Le Palais de Westminster envisage de restreindre l’accès au Parlement pour les visiteurs chinois à la suite d’une affaire d’espionnage qui a échoué, selon les médias.
Le journal Telegraph a rapporté dimanche soir que la présidente de la Chambre des communes, Lindsay Hoyle, cherchait à reproduire les mesures introduites par le Parlement européen, qui ont interdit l’accès aux locaux des lobbyistes de l’entreprise technologique chinoise Huawei plus tôt cette année.
Le législateur européen a également imposé des restrictions à l’entrée des responsables chinois dans les bâtiments en avril 2023 après que des sanctions ont été imposées pour violations des droits de l’homme au Xinjiang. Ces restrictions ont finalement été levées plus tôt cette année.
Le président Hoyle a discuté de la situation avec son homologue européen pour savoir comment de telles restrictions pourraient être imposées en pratique au Royaume-Uni, a rapporté le Telegraph. Le bureau de Hoyle n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Cette décision intervient dans un contexte d’examen minutieux du gouvernement du Premier ministre Keir Starmer et du ministère public après l’abandon des accusations portées contre deux hommes – dont un ancien chercheur d’un député conservateur – accusés d’espionnage pour le compte de la Chine.
Ce n’est pas la première fois que Hoyle montre ses muscles face à la Chine. L’ambassadeur de Pékin au Royaume-Uni, Zheng Zeguang, a été banni du Parlement en 2021 en représailles aux sanctions imposées par la Chine aux députés britanniques critiques du bilan du pays en matière de droits humains.



