Macron impute le chaos aux « forces politiques » qui ont déstabilisé le Premier ministre français

Martin Goujon

Macron impute le chaos aux « forces politiques » qui ont déstabilisé le Premier ministre français

Le président français Emmanuel Macron a clairement imputé la responsabilité du chaos de la semaine dernière aux forces politiques d’opposition dans ses premiers commentaires publics depuis le début de la crise.

A son arrivée en Egypte pour un sommet de paix visant à mettre fin à la guerre à Gaza, le président français a déclaré que « les forces politiques qui ont joué avec la déstabilisation de (Premier ministre) Sébastien Lecornu » sont les seules « responsables du désordre ».

« Je pense que beaucoup de ceux qui ont alimenté la division, la spéculation n’ont pas été à la hauteur des attentes des Français et du moment pour la France », a-t-il déclaré. « Le devoir de chacun est de renforcer la stabilité et de ne pas parier sur l’instabilité. »

Lecornu a démissionné le 6 octobre, 14 heures seulement après avoir nommé son gouvernement, après que sa coalition de centre-droit a commencé à s’effondrer à cause de la composition du gouvernement – ​​pour être reconduit vendredi après une semaine de négociations tendues avec les forces de l’opposition pour obtenir un gouvernement et un budget pour la France. Un projet de budget devrait être soumis à l’Assemblée nationale française cette semaine, mais sans aucune garantie qu’il soit adopté.

Macron n’a pas précisé quelles forces politiques, selon lui, étaient responsables du désordre qui a effrayé les marchés financiers et suscité des spéculations selon lesquelles le pays se dirigeait vers de nouvelles élections législatives anticipées la semaine dernière.

Tout au long de la crise, le Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen et le parti d’extrême gauche France Insoumise ont appelé avec force à de nouvelles élections législatives.

Les remarques de Macron interviennent à un moment où le président français est critiqué pour ne pas avoir laissé les forces de l’opposition diriger un gouvernement minoritaire, même s’il a perdu sa majorité parlementaire lors d’élections anticipées l’année dernière.

Lorsqu’on lui a demandé s’il convoquerait des élections anticipées si le nouveau gouvernement de Lecornu était renversé, le président français a répondu qu’il ne faisait aucun « pari » sur l’avenir.

Laisser un commentaire

quinze − 6 =