5 réactions furieuses aux négociations des conservateurs français avec l'extrême droite

Martin Goujon

5 réactions furieuses aux négociations des conservateurs français avec l’extrême droite

Le choc et l’indignation ont éclaté mardi dans tout le spectre politique français après que le chef du parti traditionnellement conservateur Les Républicains a déclaré qu’il était prêt à conclure une alliance avec le Rassemblement national (RN) d’extrême droite de Marine Le Pen.

« Nous devons unir nos forces », a déclaré le chef des Républicains, Eric Ciotti, lorsqu’il a révélé qu’il était en pourparlers avec Le Pen sur une entente visant à vaincre le parti libéral Renaissance du président français Emmanuel Macron lors des élections législatives anticipées de cet été.

Mais on peut dire sans se tromper que tout le monde ne ressent pas la même chose, y compris au sein de la propre équipe de Ciotti. Nous avons rassemblé les réactions les plus brutales de tout l’écosystème politique français.

Deux sénateurs des Républicains, Sophie Primas et Jean-François Husson, ont annoncé mardi qu’ils quittaient le parti pour protester contre le projet de rapprochement.

« Une alliance avec le RN aux législatives se fait bien sûr sans moi ! Je quitte Les Républicains », a écrit Husson, tandis que Primas a déclaré qu’elle ferait « à contrecœur et après des années (dans le parti) » la même chose.

« Nous savons qu’Eric Ciotti n’aurait pas traversé la Manche en 1940 », s’est indigné le député des Républicains Julien Dive, faisant référence au déménagement de Charles de Gaulle au Royaume-Uni pour diriger le mouvement de résistance français plutôt que de rester et de s’allier aux nazis d’Adolf Hitler pendant la guerre mondiale. II.

« Aujourd’hui, (l’ancien président français) Jacques Chirac est décédé une seconde fois. Et Eric Ciotti vient d’assassiner la droite républicaine», a déclaré Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale française du parti Renaissance de Macron.

De son côté, le maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, issu des Républicains, a défendu les idéaux du centre-droit français, affirmant que « ce n’est pas à vendre ».

« Elle (le mouvement conservateur) ne doit jamais choisir le pire, se soumettre et finalement se compromettre. La droite républicaine, héritière du général de Gaulle, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy ne peut pas être la béquille de l’extrême droite française », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, des Républicains, a simplement demandé la démission de Ciotti. « Suite aux déclarations d’Éric Ciotti, j’estime qu’il ne peut plus présider notre mouvement et doit démissionner de son mandat de président des Républicains », a-t-il déclaré.

Est-il trop tard pour dire désolé ?

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