Wall Street

Jean Delaunay

Une semaine mouvementée attendue alors que les élections américaines stimulent la volatilité des marchés

Les marchés s’attendent à une forte volatilité cette semaine en raison des prochaines élections américaines et des décisions clés des banques centrales. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des événements cruciaux du marché et des tendances potentielles pour les jours à venir.

L’élection présidentielle américaine devrait entraîner une forte volatilité sur les marchés cette semaine, alors que les investisseurs se préparent à se couvrir contre les risques et à ajuster leurs positions en fonction du résultat.

Cependant, une fois les résultats connus, l’attention du marché se tournera probablement à nouveau vers les événements économiques, tels que les décisions de la Réserve fédérale (Fed), de la Banque d’Angleterre (BoE) et de la Banque de réserve d’Australie (RBA). De plus, les données économiques chinoises, notamment les nouveaux prêts en yuans et les chiffres de l’inflation, seront au centre de l’attention.

Europe

Avec la publication limitée de données en Europe cette semaine, les événements mondiaux devraient être la principale force influençant les tendances du marché européen.

Lundi, S&P Global publiera les chiffres définitifs du PMI manufacturier pour octobre des principales économies de la zone euro, notamment l’Espagne, l’Italie, la France et l’Allemagne.

Les données préliminaires ont indiqué des contractions continues dans les secteurs manufacturiers de la plupart des pays, l’activité en Allemagne étant la plus faible. L’Espagne se démarque toutefois comme le pays le plus dynamique, avec une activité manufacturière en expansion depuis mars.

Les indices PMI des services suivront mercredi, où une croissance est attendue dans la plupart des pays pour octobre. La France fait cependant exception, avec une activité de services en contraction pour un deuxième mois dans un contexte de ralentissement économique lié aux Jeux olympiques.

La faiblesse du contexte économique pourrait continuer à exercer une pression sur l’euro par rapport au dollar américain, malgré un rebond la semaine dernière.

La dynamique liée aux élections pourrait soutenir le dollar, aggravée par les faiblesses économiques persistantes de la zone euro. Si des signes de stabilité apparaissent dans l’économie américaine, le dollar pourrait encore se renforcer.

Au Royaume-Uni, la BoE devrait réduire son taux d’intérêt de 0,25 %, le ramenant à 4,75 %. Il s’agirait de la deuxième baisse de taux cette année, après la baisse de l’inflation globale en glissement annuel de 2,2% à 1,7% en septembre.

Néanmoins, la banque pourrait adopter un ton belliciste étant donné le budget de la semaine dernière, qui est susceptible de faire grimper l’inflation en raison d’augmentations d’impôts considérables. Toutefois, l’impact des élections américaines pourrait inciter la BoE à gérer les risques politiques en baissant les taux cette semaine.

États-Unis

Les élections américaines restent trop serrées pour être convoquées, les sondages d’opinion indiquant une course exceptionnellement serrée entre Trump et Harris.

La semaine dernière, des signes de dénouement du Trump Trade sont apparus alors que l’or, le dollar et les crypto-monnaies reculaient par rapport aux récents sommets.

Cependant, une réélection de Trump pourrait voir cette tendance s’inverser. À l’inverse, une victoire de Harris pourrait prolonger le dénouement, entraînant une chute du dollar.

Certains analystes estiment que les tendances dominantes du marché pourraient s’inverser une fois les résultats connus, car la certitude pourrait inciter au rééquilibrage des positions couvertes. Quoi qu’il en soit, la volatilité semble assurée, comme en témoigne l’indice de volatilité CBOE qui atteint son plus haut niveau depuis quatre mois.

La Fed devrait également annoncer sa décision sur les taux après les élections, ce qui accroîtra la volatilité des marchés. Il devrait réduire les taux de 0,25% malgré le rapport sur l’emploi de vendredi dernier plus faible que prévu.

À moins de surprises électorales ou de développements post-électoraux suscitant des inquiétudes quant à la croissance économique américaine, il est peu probable que la Fed modifie sa position. Une Fed relativement belliciste soutiendrait un dollar fort et soutiendrait probablement les marchés boursiers américains.

Asie-Pacifique

Dans la région Asie-Pacifique, la RBA devrait maintenir ses taux d’intérêt stables à 4,35 % après les données d’inflation de la semaine dernière. L’inflation globale de l’Australie s’est ralentie à 2,8 % au troisième trimestre et à 2,1 % en septembre, dans la fourchette cible de 2 à 3 %.

Cependant, la RBA devrait donner la priorité aux données trimestrielles plutôt qu’aux données mensuelles, en maintenant les taux actuels. Les marchés prévoient que la RBA pourrait commencer à assouplir ses taux au début de l’année prochaine, ce qui réduirait les attentes d’une réduction en décembre.

En Chine, des rapports sont attendus sur les nouveaux prêts en yuans, l’IPC et l’IPP pour septembre. Le consensus prévoit une baisse des prêts bancaires à 770 milliards de yuans (99,6 milliards d’euros), contre 1 600 milliards de yuans en août.

L’inflation devrait poursuivre sa légère hausse de 0,3% sur un an, tandis que l’IPP devrait baisser de 2,5%, marquant une contraction sur deux ans malgré les efforts de relance en cours.

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