Dans dix jours, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se réuniront à Bruxelles pour discuter de l’assouplissement des sanctions du bloc contre la Syrie. La levée des sanctions était à l’étude depuis que la milice islamique HTS a renversé l’ancien président syrien Bachar al-Assad.
L’idée de l’UE de lever les sanctions contre la Syrie doit être considérée comme un bon début, a déclaré aujourd’hui à L’Observatoire de l’Europe Radio Schuman l’experte du Moyen-Orient Maria Luisa Fantappiè.
Fantappiè, du groupe de réflexion italien Istituto Affari Internazionali (IAI), estime que la proposition de lever les sanctions serait un début, mais qu’il faut faire davantage pour créer les conditions nécessaires à un engagement avec les forces actuellement au pouvoir.
L’UE envisage de lever les sanctions contre les compagnies aériennes arabes syriennes et sur l’exportation de technologies pétrolières et gazières. Il prévoit également de rouvrir les relations bancaires et d’investissement entre la Syrie et l’UE.
Les initiatives, décrites dans un document officieux du Conseil rapporté pour la première fois par L’Observatoire de l’Europe, font écho à des demandes similaires formulées par six pays de l’UE, dont la France et l’Allemagne.
Ces pays ont souligné que si le nouveau gouvernement syrien ne respectait pas les droits de l’homme et ne protégeait pas les minorités, des sanctions supplémentaires pourraient rester en vigueur et un mécanisme de retour en arrière pourrait être introduit pour rétablir les sanctions déjà levées. Dans le même temps, les États-Unis ont récemment assoupli certaines restrictions pendant six mois pour faciliter l’aide humanitaire en Syrie, tout en conservant leurs sanctions globales de l’ère Assad.
Aujourd’hui, nous revenons également sur les changements au sein de la Commission européenne et les meilleurs road trips en Europe.