Pope Francis waves as he arrives to lead the holy mass , at the King Baudouin stadium in Brussels, Belgium, Sunday, Sept. 29, 2024

Jean Delaunay

Le pape met fin à sa visite difficile en Belgique en exigeant que les membres du clergé qui abusent sexuellement soient jugés

La visite de François en Belgique allait toujours être difficile étant donné l’histoire d’abus sexuels religieux dans le pays et sa société de plus en plus laïque.

Le pape François a exigé dimanche que les membres du clergé abusant sexuellement soient jugés et que leurs évêques cessent de dissimuler leurs crimes, au terme d’une visite difficile en Belgique.

« Le mal ne doit pas être caché. Le mal doit être révélé au grand jour », a-t-il déclaré devant une foule d’environ 39 000 personnes réunies au Stade Roi Baudouin de Belgique.

Au cours de son homélie, il a également parlé de l’importance de la miséricorde pour ceux qui ont commis des erreurs et de la compassion pour ceux qui souffrent.

Malgré la foule en adoration présente à la messe, la visite du pontife en Belgique a été dominée par l’héritage des abus sexuels sur enfants tant dans le pays qu’à travers le monde.

Il a été sollicité par le Premier ministre belge Alexandre de Croo, par le roi de Belgique et par les survivants eux-mêmes, pour indemniser ceux qui ont souffert.

Le principal objectif de ce voyage était de célébrer le 600e anniversaire de l’Université catholique de Louvain/Louvain, la plus ancienne université catholique du monde et longtemps fief universitaire du Vatican en Belgique.

La Belgique a un héritage d’abus et de dissimulation au sein de l’Église catholique, notamment le cas de l’évêque de Bruges, Roger Vangheluwe.

Il a été autorisé à prendre tranquillement sa retraite en 2010 après avoir admis avoir abusé sexuellement de son neveu pendant 13 ans.

Le pape François ne l’a défroqué que cette année, une décision considérée comme une solution définitive à un abus de longue date avant son arrivée en Belgique.

On ne sait pas si François ou son entourage s’attendaient à des expressions publiques d’indignation aussi vives ou à des appels pointus à une réforme du genre de la part de l’élite intellectuelle belge.

Il a exclu l’ordination de femmes prêtres et a refusé jusqu’à présent de céder sur les demandes visant à permettre aux femmes de servir comme diacres, qui accomplissent bon nombre des mêmes tâches que les prêtres.

Il a maintenant retiré la question des femmes du débat lors du prochain synode de trois semaines au Vatican, car elle est trop épineuse pour être traitée en si peu de temps.

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