Lover in Robert Doisneau’s famous Parisian kiss photo dies aged 93

Jean Delaunay

L’amant de la célèbre photo du baiser parisien de Robert Doisneau est décédé à l’âge de 93 ans

Françoise Delbart (née Bornet), la moitié du couple qui s’embrasse sur la photographie emblématique de Robert Doisneau, « Le baiser de l’hôtel de ville », est décédée.

Quand vous pensez à embrasser, que voyez-vous ?

Les amoureux du marbre nu de Rodin avec « Le Baiser » ?

Les baisers enveloppés de Magritte avec « Les Amoureux » ?

Peut-être la photographie emblématique « Kissing the War Goodbye » de Victor Jorgensen, ou « Kissing Coppers » de Banksy ?

Il y a bien sûr Rhett et Scarlett Emporté par le vent, La belle et le Clochard, cette fois-là, Vada embrasse Thomas Ma fille, et le premier baiser d’Elio avec Oliver dans Appelez-moi par votre nom.

Ce sont de bons choix, mais il y a de fortes chances que vous ayez eu un flash du couple de Robert Doisneau s’embrassant devant un café, devant l’Hôtel de Ville de Paris.

Prise par le photographe français (1912 – 1994) en 1950, dans le cadre d’une série commandée par le magazine américain Life sur le thème des amoureux à Paris, « Le baiser de l’hôtel de ville ». ) en est un pour tous les âges.

La photographie en noir et blanc montre un couple, Françoise Delbart (née Bornet) et son petit ami Jacques Carteau, partageant un tendre baiser au milieu de l’agitation parisienne.

On apprend désormais que Françoise Delbart est décédée le jour de Noël à l’âge de 93 ans.

Gravure de Le baiser de l'hôtel de ville
Gravure de Le baiser de l’hôtel de ville

Elle avait 20 ans au moment où elle posait pour cette langoureuse étreinte, et la légende raconte que le photographe serait tombé sous le charme du jeune couple à la terrasse d’un café. Il leur a demandé de poser pour lui, immortalisant ainsi leur idylle.

L’année dernière, Delbart racontait à La Dépêche d’Évreux : « J’étais avec mon copain. Nous ne pouvions pas arrêter de nous embrasser. Nous nous embrassions partout, tout le temps. Robert Doisneau était au bar, il nous a demandé de poser pour lui.

C’est vrai, il s’agissait d’une mise en scène – ce qui a suscité une légère controverse lorsque l’artifice a été révélé, car beaucoup ont supposé que le cliché était spontané.

Françoise Bornet suit alors des cours d’art dramatique au prestigieux Cours Simon, rêvant de devenir comédienne. Le couple se laisse photographier moyennant rémunération (500 francs) et Doisneau remet à Bornet le tirage original une fois la séance terminée.

La photographie fut oubliée pendant près de trente ans, mais devint célèbre lorsque 410 000 exemplaires d’un tirage au format affiche furent vendus en 1986. Doisneau expliqua ce succès en disant : « C’est le symbole d’un moment heureux ».

Françoise Delbart (née Bornet)
Françoise Delbart (née Bornet)

L’histoire a pris une tournure moins romantique lorsque plusieurs couples ont prétendu être ceux qui s’embrassaient et ont poursuivi Doisneau en justice. Ils ont porté plainte pour leurs droits à l’image, mais les affaires ont été rejetées.

« On m’a enlevé la mémoire, un souvenir qui était délicieux », a témoigné Françoise Delbart.

Bornet a été confirmée comme modèle sur la photo, mais n’a reçu aucune somme d’argent pour les droits à l’image car elle était considérée comme méconnaissable, son visage masqué par le baiser.

En 2005, elle décide de vendre sa copie originale de la photo, adjugée 185 000 € auprès d’un acheteur suisse qui souhaite garder l’anonymat.

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