COP29 : L’état du climat en huit graphiques

Jean Delaunay

COP29 : L’état du climat en huit graphiques

Les dirigeants mondiaux se réuniront à Bakou pour discuter de la crise climatique et du financement. Nous décomposons les chiffres sur le changement climatique en huit graphiques clés.

La 29e Conférence des parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) s’est ouverte le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.

Les dirigeants mondiaux, les experts du climat et les militants engageront des discussions sur la crise climatique jusqu’au 22 novembre.

Au cœur des discussions à Bakou se trouve l’objectif de financement climatique, qui vise à établir un objectif de soutien financier destiné aux pays en développement – ​​un financement considéré comme essentiel pour aider ces pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux impacts du changement climatique.

Le nombre d’observateurs-participants aux négociations sur le climat a globalement augmenté depuis la COP21, année de l’adoption de l’Accord de Paris.

Une évaluation préliminaire indique que 2024 sera presque certainement l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant le record atteint en 2023.

Et pour la première fois, le réchauffement climatique a atteint cette année plus de 1,5 degré Celsius par rapport à la moyenne préindustrielle, a déclaré la semaine dernière l’agence européenne pour le climat Copernicus.

L’Union européenne, aux côtés de grands émetteurs historiques comme les États-Unis et le Royaume-Uni, a réduit ses émissions de gaz à effet de serre d’environ un tiers depuis 1990.

Malgré cela, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté régulièrement, passant de 22,6 millions de tonnes métriques (Mtonnes) en 1990 à 39,02 Mtonnes en 2023, selon les données de l’ONU.

Les émissions de la Chine ont atteint 13,2 millions de tonnes en 2023, reflétant la contribution croissante du pays aux émissions mondiales.

De grands pays comme la Chine, les États-Unis et l’Inde sont les plus grands émetteurs totaux de CO2, mais les pays de la péninsule arabique sont en tête des émissions par habitant.

Les données de l’Union européenne montrent que le Qatar a les émissions par personne les plus élevées, suivi du Koweït, de Bahreïn et de l’Arabie saoudite.

De nombreux pays ont des objectifs mondiaux à plus long terme visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050.

En 2023, l’UE avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 34 pour cent par rapport aux niveaux de 1990. Cependant, elle est encore loin de son objectif de neutralité climatique d’ici 2050.

Dans l’UE, tous les secteurs ont vu leurs émissions de GES diminuer en 2023 par rapport à 2022.

Le secteur de l’électricité a connu la baisse la plus importante, avec une baisse des émissions de 20,1 %. Le secteur de la combustion et des procédés industriels a suivi de près, avec des émissions en baisse de 8,1 % par rapport à l’année précédente.

EDGAR - Base de données sur les émissions pour la recherche sur l'atmosphère mondiale
EDGAR – Base de données sur les émissions pour la recherche sur l’atmosphère mondiale

Les données montrent que les combustibles fossiles restent une source d’énergie dominante dans la plupart des pays, même si l’on constate une augmentation notable de l’utilisation des énergies renouvelables à travers le monde, en particulier dans des régions comme l’Europe, les États-Unis et la Chine.

Au cours des six premiers mois de 2024, la moitié de l’électricité de l’UE provenait de sources renouvelables, dépassant les combustibles fossiles, selon la Commission européenne.

En 2023, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le principal organisme international d’évaluation du changement climatique, a présenté cinq scénarios futurs potentiels pour modéliser les changements de température mondiale jusqu’en 2100, sur la base de divers facteurs tels que la croissance démographique et les émissions de CO2.

Le scénario le plus prometteur, SSP1-1.9, prévoit une augmentation de seulement 1,4°C, obtenue grâce à d’importantes réductions des émissions.

En revanche, si les émissions de gaz à effet de serre restent aux niveaux actuels et que le zéro net n’est pas atteint d’ici 2100, les températures mondiales pourraient augmenter de plus de 2°C, comme le prévoit le SSP2-4.5.

Dans le scénario le plus alarmant, SSP5-8.5, les températures mondiales pourraient grimper de 4,4°C en moyenne, sous l’effet d’un doublement des niveaux d’émission actuels.

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