PARIS — La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen a déclaré qu’elle ne se présenterait pas à la présidence française en 2027 si une cour d’appel n’annule pas son interdiction électorale actuelle.
Le Pen, qui a déjà présenté trois candidatures à la présidentielle, reviendra devant le tribunal le 13 janvier après avoir fait appel de son verdict de culpabilité pour détournement de fonds du Parlement européen, ce qu’elle a nié à plusieurs reprises.
Après l’avoir reconnue coupable, le tribunal a imposé à Le Pen une interdiction immédiate de se présenter aux élections pendant cinq ans, que la cour d’appel pourrait annuler.
Si Le Pen est à nouveau reconnue coupable et condamnée à une peine qui lui interdit toujours de se présenter à l’élection présidentielle, elle a déclaré qu’elle accepterait son sort et remettrait les rênes à son protégé Jordan Bardella, 30 ans.
« Comme la cour d’appel devrait rendre son arrêt en septembre, je ne vais pas laisser cela s’éterniser », a-t-elle déclaré sur RTL.
La date exacte du jugement ne sera connue qu’à la fin du procès, ce qui donnera à Le Pen une certaine marge de manœuvre pour revenir sur sa déclaration si elle le souhaite.
Le Pen aurait toujours la possibilité de porter l’affaire devant une autorité encore plus élevée si la cour d’appel ne rend pas une décision favorable, mais elle a semblé jeter de l’eau froide sur cette idée.
« Si je n’ai pas le droit de me présenter mais que le (plus haut tribunal) se prononce en ma faveur trois ou quatre mois plus tard, il sera trop tard pour mener une véritable campagne présidentielle », a déclaré Le Pen.
Un sondage réalisé par Elabe publié plus tôt ce mois-ci montrait que Le Pen et Bardella avaient une avance à deux chiffres sur leurs plus proches rivaux en termes d’intentions de vote au premier tour.



