Un allié de premier plan du président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que les informations des médias selon lesquelles le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov serait en disgrâce « sont complètement fausses ».
Le diplomate chevronné Lavrov reste dans ses fonctions, a insisté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse avec les journalistes.
Le Moscow Times, un média indépendant basé aux Pays-Bas, a rapporté jeudi que Poutine avait écarté Lavrov et que le ministre avait disparu de la scène publique après que les États-Unis ont brusquement annulé un projet de sommet de Budapest avec la Russie.
Alimentant les rumeurs qui ont fait boule de neige sur les réseaux sociaux, Lavrov n’était pas présent au Kremlin mercredi, lorsque Poutine a déclaré qu’il envisageait une reprise des essais d’armes nucléaires.
Selon Kommersant, un média russe lié au Kremlin, Lavrov était absent de la réunion « avec accord préalable ».
Selon le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, la dernière apparition publique de Lavrov a eu lieu le 28 octobre, lorsqu’il a participé à la Conférence internationale de Minsk sur la sécurité eurasienne dans la capitale biélorusse.
Lavrov, 76 ans, ne dirigera pas non plus la délégation russe au sommet du G20 de cette année, bien qu’il remplisse normalement ce rôle. Le Kremlin a annoncé cette semaine que le chef adjoint de l’administration Poutine, Maxim Oreshkin, représenterait la Russie au sommet de Johannesburg plus tard ce mois-ci.
Le Financial Times a rapporté à la fin du mois dernier que les États-Unis avaient décidé d’annuler la réunion de Budapest sur la guerre en Ukraine après un appel entre Lavrov et le secrétaire d’État américain Marco Rubio, en raison de l’attitude intransigeante de la Russie.
Lavrov est un proche allié de Poutine et dirige le bras diplomatique de la Russie depuis 21 ans.
