PARIS — Des juges français ont condamné vendredi quatre hommes bulgares à des peines de prison dans le cadre du premier procès du genre concernant une opération de guerre hybride russe présumée.
Le groupe a été reconnu coupable de complot l’année dernière pour marquer de mains rouges le mémorial de l’Holocauste à Paris dans ce qui constitue sans aucun doute une « ingérence » étrangère, a déclaré le juge devant le tribunal de Paris bondé de journalistes et d’observateurs de la Russie.
Il s’agit d' »une opération coordonnée depuis l’étranger avec des intentions hostiles » dans le but de « remuer l’opinion publique et de faire pression sur les clivages existants pour fracturer davantage la société française », a-t-elle ajouté.
Les quatre hommes ont été bannis à vie du sol français.
Le marquage de 35 mains rouges sur le mémorial en mai de l’année dernière, ainsi que sur des dizaines de bâtiments parisiens, est le premier des neuf cas similaires actuellement enquêtés par les autorités françaises et qui seront jugés.
Les différentes cascades, allant des têtes de cochon larguées dans les mosquées aux cercueils placés près de la Tour Eiffel, suivent un schéma similaire. Il s’agissait de groupes de suspects venant d’autres pays – notamment de Bulgarie, de Serbie ou de Moldavie – qui auraient commis des actes prétendument à la demande de la Russie, dans le but apparent d’alimenter les tensions sociétales, affaiblissant ainsi un allié clé de l’Ukraine et sapant les valeurs démocratiques de l’Occident.



