LONDRES — Un homme envoyé en France dans le cadre du programme « un entré, un sorti » convenu entre Londres et Paris est rentré en Grande-Bretagne sur un petit bateau.
Le journal Guardian a rapporté mercredi que l’homme, qui souhaite demander l’asile au Royaume-Uni, a effectué une deuxième traversée sur un petit bateau, se disant victime de l’esclavage moderne aux mains de passeurs dans le nord de la France.
Le programme « un entré, un sorti » conclu entre le Royaume-Uni et la France en juillet signifiait que les migrants sans papiers entrant en Grande-Bretagne via de petits bateaux pouvaient être renvoyés en échange de demandeurs d’asile qui n’avaient jamais traversé la Manche et avaient une connexion avec le Royaume-Uni. Le premier migrant sans papiers a été renvoyé en septembre.
« Si j’avais senti que la France était sûre pour moi, je ne serais jamais retourné au Royaume-Uni », a déclaré l’homme au Guardian. « Les passeurs sont très dangereux. Ils portent toujours des armes et des couteaux. Je suis tombé dans le piège d’un réseau de trafic d’êtres humains dans les forêts de France avant de traverser la France pour le Royaume-Uni pour la première fois. »
Il a ajouté : « Ils m’ont pris comme un objet sans valeur, m’ont forcé à travailler, m’ont maltraité, m’ont menacé avec une arme à feu et m’ont dit que je serais tué si je faisais la moindre protestation. »
25 demandeurs d’asile renvoyés en France dans le cadre de l’accord ont rédigé une déclaration commune partagée avec le Guardian au début du mois, mettant en garde contre les « conditions extrêmement difficiles et dangereuses » dans lesquelles ils vivaient.
Le ministère de l’Intérieur a confirmé dimanche que 16 petits bateaux arrivés avaient été renvoyés en France la semaine dernière, portant le nombre total de retours à 42, tandis que 23 demandeurs d’asile ont été amenés au Royaume-Uni en vertu du traité.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré : « Nous n’accepterons aucun abus de nos frontières, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour expulser ceux qui n’ont pas le droit légal d’être ici. Les personnes qui sont renvoyées dans le cadre du projet pilote et qui tentent par la suite de rentrer illégalement au Royaume-Uni seront expulsées. «
Bethany Dawson a contribué à ce rapport.



