PARIS – Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a dévoilé dimanche des membres clés de son nouveau gouvernement, terminant des semaines d’incertitude après sa nomination le mois dernier.
L’ancien ministre de l’industrie Roland Lescure, un allié du président Emmanuel Macron, qui était en lice pour devenir Premier ministre l’année dernière, aura sans doute le défi immédiat le plus difficile alors qu’il succède à Eric Lombard en tant que ministre des Finances et de l’économie. Les discussions tendues sur le budget de l’année prochaine sont déjà en cours.
Dans une tournure surprise, Bruno Le Maire, l’ancien ministre de l’économie qui a quitté la politique l’année dernière, est retourné au gouvernement de prendre le relais en tant que ministre des Forces armées – le Post Lecornu lui-même a tenu jusqu’à sa récente promotion.
Dans l’ensemble, il y a peu de visages nouveaux dans le gouvernement de Lecornu, signe que les forces politiques représentées dans les administrations successives de Macron restent largement les mêmes, bien que Lecornu soit le cinquième Premier ministre du président français en moins de deux ans.
De nombreux ministres du camp centriste de Macron ont conservé leurs postes, notamment le ministre de l’Éducation Elisabeth Borne et le ministre du territoire étranger Manuel Valls – tous deux anciens premiers ministres eux-mêmes. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le ministre de la Justice Gérald Darmanin et le ministre du Budget Amélie de Montchalin sont tous également restés en poste.
Bruno Retailleau, le chef de la ligne dure du conservateur Les Républicains, restera ministre de l’Intérieur. Les collègues conservateurs Annie Genevard et Rachida Dati resteront en tant que ministres de l’agriculture et de la culture, respectueusement.
Lecornu, 39 ans, un proche allié de Macron, a reçu la tâche ardue d’essayer de négocier un budget réduit après que son prédécesseur, François Bayrou, a été renversé lors d’un vote sans confiance le mois dernier.
Vendredi, LeCornu a offert une concession importante aux partis d’opposition en promettant de ne pas utiliser une manœuvre constitutionnelle controversée qui permet au gouvernement d’adopter une législation sans vote.
L’ancien ministre des Forces armées a indiqué qu’il était prêt à faire des concessions budgétaires majeures au Parti socialiste de gauche pour obtenir leur soutien. Mais il doit marcher soigneusement pour garder les Républicains conservateurs à bord.
Retailleau avait averti ces derniers jours que sa participation au gouvernement n’était pas établie et exigeait des assurances sur la politique économique et d’immigration du nouveau cabinet.
(Tagstotranslate) Budget



