L’inflation redessine les habitudes d’achat : les dépenses alimentaires des Français en 2025

Jean Delaunay

L’inflation redessine les habitudes d’achat : les dépenses alimentaires des Français en 2025

Au cours du premier semestre 2025, Tiendeo – plateforme de ShopFully spécialisée dans les prospectus numériques – a étudié les comportements d’achat des consommateurs français.

Les millions d’interactions analysées sur les différentes applications du groupe mettent en évidence de nouvelles tendances dans la façon de faire ses courses.

Alors que l’inflation ralentit et que les circuits de distribution évoluent, les Français ajustent leur consommation pour s’adapter à un nouveau contexte économique.

Entre flambée des prix et nouvelles tactiques de consommation

Ces dernières années, les dépenses alimentaires en France ont été profondément bouleversées.

Après le pic d’inflation de mars 2023, qui avait vu les prix des denrées alimentaires grimper jusqu’à +15,9 %, l’année 2025 marque un certain retour au calme. En juin, l’inflation alimentaire annuelle s’établit à 1,4 %, quasiment identique à celle de mai (1,3 %).

L’inflation globale oscille entre 0,9 % et 1 %, ce qui semble rassurant mais ne suffit pas à compenser les fortes hausses passées.

Dans ce contexte, les ménages français revoient leurs priorités et adaptent leurs habitudes de consommation afin de mieux gérer leur budget au sein de cette nouvelle réalité économique. Même les produits les plus quotidiens sont touchés par cette mutation — le lait en est un bon exemple.

Le lait, révélateur discret de cette mutation

Le lait, produit de base par excellence, illustre parfaitement les changements dans le panier moyen des Français.

Autrefois banal et bon marché, il reste très surveillé, notamment par les consommateurs attentifs aux prix. Pourtant, même les promotions deviennent moins avantageuses : en 2023, un litre de lait en promotion coûtait en moyenne 1,04 €, contre près de 1,40 € au deuxième trimestre 2025. Cela représente une hausse de plus de 30 % en deux ans.

Acheter un produit en promotion ne garantit donc plus de faire une « bonne affaire » : cela revient souvent à payer ce qui constituait auparavant le prix normal.

Le prospectus ne sert plus seulement à dénicher des réductions, mais devient un véritable outil stratégique pour piloter ses dépenses.

Désormais, faire des économies relève d’une planification rigoureuse plutôt que du simple bon sens.

Ainsi, les supports numériques d’organisation des courses, comme les prospectus digitaux, deviennent incontournables au quotidien.

Une nouvelle façon de faire ses courses

Le consommateur français de 2025 est profondément différent de celui d’hier.

Sous la pression des prix, il a réorganisé ses habitudes et ses priorités. Les supermarchés « classiques » de gamme intermédiaire, autrefois centraux dans les achats hebdomadaires, reculent au profit des enseignes discount et hard discount, perçues comme plus économiques.

Même en ligne, cette tendance est visible : plus de 15 % des recherches de prospectus digitaux se sont détournées des enseignes moyennes ou haut de gamme pour se concentrer sur celles qui misent sur les prix bas.

Les ménages se montrent plus vigilants, mieux informés et s’appuient davantage sur les outils numériques pour planifier leurs courses, comparer les offres et choisir les magasins les plus avantageux.

Des applications comme ShopFully, Tiendeo ou Pubeco sont désormais des alliées incontournables : de plus en plus d’acheteurs les consultent avant de sortir de chez eux pour dénicher les meilleures offres dans le magasin le plus proche.

Par exemple, nombreux sont ceux qui consultent en ligne le catalogue Leclerc pour planifier leurs courses, comparer les prix et préparer leur liste, puis ne se rendent en magasin qu’ensuite.

L’acte d’achat est donc préparé en amont, guidé par des offres ciblées et géolocalisées. Entre janvier et juin 2025, les consultations de prospectus sur les applications du groupe ShopFully ont augmenté de 70 % par rapport à 2024, et les interactions globales de 50 % : d’abord on explore, ensuite on achète.

Ces chiffres illustrent un nouveau comportement : on explore d’abord, puis on achète ensuite.

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