Les étudiants de 23 ans rassemblent un demi-million de français contre la loi sur l'agriculture controversée

Martin Goujon

Les étudiants de 23 ans rassemblent un demi-million de français contre la loi sur l’agriculture controversée

PARIS – Une pétition lancée par un étudiant de 23 ans pour abroger une nouvelle loi française sur l’agriculture a recueilli plus de 549 000 signatures, dépassant le seuil pour être débattu au Parlement français – une première dans l’histoire récente de la France.

Le Parlement français plus tôt ce mois-ci a adopté une loi, surnommée « Loi Duplomb » après le nom de l’un de ses partisans, qui, selon ses partisans, faciliterait la vie des agriculteurs en réduisant les formalités administratives, mais aussi en permettant temporairement à l’utilisation d’acétamipride, un insecticide qui a été interdit en France depuis 2018.

Le texte est soutenu par le gouvernement et également par les grands lobbies des fermiers FNSEA et les Agriculteurs de Jeunes, tandis qu’un Union des agriculteurs de gauche ainsi que des parties vertes et de gauche s’y opposent.

La pétition lancée par Eleonore Pattery – un étudiant universitaire inconnu de Bordeaux en mettant l’accent sur les règles environnementales – appelle à l’abrogation du texte, faisant valoir qu’il s’agit « d’une aberration scientifique, éthique, environnementale et de santé ».

Samedi, le nombre de signatures a réussi le seuil de 500 000. Au-delà de ce seuil, les chefs de groupes parlementaires ou de comités parlementaires peuvent proposer d’organiser un débat parlementaire à ce sujet.

La présidente du Comité des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Aurélie Trouvé, du parti non doué de la France de gauche, a déclaré qu’elle ferait cette proposition à l’automne.

« C’est la première fois que cela se produit dans l’histoire de l’Assemblée nationale », a déclaré samedi un trouble jubilant à L’Observatoire de l’Europe.

Mais, pour que le débat se produise, la proposition doit d’abord obtenir le signe de tête de la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale, un organe qui rassemble des législateurs clés, y compris les dirigeants de comités parlementaires permanents comme Trouvé. La conférence des présidents se réunira le 12 septembre.

« J’espère que nous pourrons avoir ce débat », a déclaré Trouvé, avertissant que l’ignorance de la pétition serait un « déni démocratique ».

Bien que le texte ne puisse pas être abrogé pendant le débat parlementaire, le succès de la pétition est un coup dur pour le gouvernement et pour les lobbies des agriculteurs qui ont défendu la mesure au niveau symbolique.

Le Conseil constitutionnel de la France examine également le texte et pourrait en censurer une partie si le Conseil les considère contraires à la Constitution.

(Tagstotranslate) proteste des agriculteurs

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