Le Pen demande à la Cour européenne des droits de l'homme pour l'aider à interdire les élections à l'annulation

Martin Goujon

Le Pen demande à la Cour européenne des droits de l’homme pour l’aider à interdire les élections à l’annulation

PARIS – Le chef de l’extrême-droite français, Marine Le Pen, a demandé mardi à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) d’intervenir dans ses problèmes juridiques intérieurs et de demander que la France soulève son interdiction de se présenter à des fonctions publiques.

Le Pen a déclaré dans un communiqué qu’elle faisait appel à la Cour – une institution qui, jusqu’en 2021, elle a soutenu que la France ne devrait plus faire partie – pour obtenir de l’aide en raison du «risque de préjudice grave et irréparable à ses droits et à ceux des électeurs qui résulteraient de son incapacité à se présenter aux prochaines élections».

Le Pen a été en mars reconnu coupable de détournement de fonds du Parlement européen et condamné à une interdiction immédiate de cinq ans de se présenter à des fonctions publiques, la coupant effectivement de la prochaine élection présidentielle à moins qu’une cour d’appel ne soit en sa faveur l’été prochain. Le Pen continue de nier tout acte répréhensible.

En France, les sanctions sont généralement temporairement levées si le défendeur fait appel, mais les juges de l’affaire du Pen ont pris la décision inhabituelle mais pas sans précédent de promulguer immédiatement sa peine indépendamment d’un appel en raison de ce qu’ils considéraient comme la gravité de l’affaire et le risque de récidive.

Dans sa déclaration, Le Pen a fait valoir qu’elle avait été laissée sans recours juridique approprié pour contester son interdiction électorale étant donné que le président français Emmanuel Macron a à nouveau la capacité de dissoudre le Parlement. Si le faisait, Le Pen ne serait pas en mesure de se présenter à la réélection.

Le Pen a également soutenu que son interdiction viole plusieurs principes de la Convention européenne sur les droits de l’homme, notamment la présomption d’innocence, le droit d’avoir une peine examinée par un tribunal supérieur et le droit des électeurs de choisir librement leurs représentants.

Le Pen avait annoncé son intention de porter l’affaire devant la CECH peu de temps après avoir été condamnée.

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