Les aéroports de Paris-Orly et de Brest seront particulièrement touchés par le débrayage des personnels aéroportuaires lundi.
La France se prépare lundi au chaos dans les aéroports alors que les contrôleurs aériens se mettent en grève.
Dans certains aéroports, jusqu’à la moitié de tous les vols seront annulés à titre préventif.
Des perturbations et des retards sont attendus pour les passagers voyageant entre le soir du 17 décembre et 6 heures du matin le 19 décembre.
La DGAC a demandé aux passagers de reporter leur voyage si possible. Ils conseillent à toute personne ayant réservé un vol pendant la grève de contacter sa compagnie aérienne avant de se rendre à l’aéroport.
Quels aéroports seront touchés par des grèves en France ?
La grève concernera les agents du contrôle aérien de la tour CRNA Nord, qui gère l’espace aérien du nord de la France.
Les aéroports de Paris-Orly, Lyon, Lille, Brest, Rouen, Poitiers et Saint-Yan pourraient être impactés. Les autres aéroports, dont Paris Charles de Gaulle, ne devraient pas faire face à des annulations.
Paris-Orly sera particulièrement touché, la DGAC ordonnant l’annulation de 30 pour cent des vols pour limiter les perturbations ce jour-là. À l’aéroport breton de Brest, les compagnies aériennes ont été priées de réduire leurs vols de 50 pour cent. Il leur appartient de décider quels vols annuler.
Des dispositions de service minimum, visant à réduire les perturbations du voyage des passagers, seront appliquées là où la réglementation le permet, indique la DGAC, notamment à Paris-Orly, Poitiers et Lyon.
La grève pourrait également entraîner des retards dans les survols en provenance d’autres pays utilisant l’espace aérien français.
Pourquoi les contrôleurs aériens français font-ils grève ?
Les contrôleurs aériens protestent contre les nouvelles règles qui obligent les travailleurs à donner un préavis de 48 heures à leurs supérieurs s’ils envisagent de se joindre à une action de grève.
La loi vise à réduire les perturbations pour les voyageurs lors d’une action revendicative. Mais les contrôleurs aériens estiment que cela porte atteinte à leur droit de grève.
Le délai de préavis donne le temps aux employeurs d’établir des horaires temporaires en fonction du nombre de personnels qui seront disponibles. Cela permet également à la DGAC de gérer la situation plus efficacement et de minimiser les annulations.
La législation ne limite pas les droits des contrôleurs aériens à entreprendre une action revendicative ou à garantir un nombre minimum de vols pendant les heures de grève.
Une grève continue à l’avenir est possible si le conflit n’est pas résolu. Il n’est pas certain que la « trêve olympique » annoncée par le syndicat SNCTA avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi soit toujours en vigueur.
A Paris-Orly, les travailleurs ont une raison supplémentaire derrière leur action revendicative. En octobre, Air France a annoncé qu’elle cesserait d’utiliser l’aéroport comme hub intérieur d’ici l’été 2026 en raison de la baisse du nombre de passagers.
La compagnie aérienne transférera ses opérations à Paris-Charles de Gaulle à Roissy, où elle affirme que les travailleurs se verront proposer des postes équivalents. Mais beaucoup à Paris-Orly et dans les aéroports régionaux comme Marseille, Toulouse et Nice craignent que leurs emplois soient supprimés.