Le
European Policy Centre, puissant think tank fédéraliste installé à Bruxelles, a publié fin novembre une étude complète sur la création et la mise en place du futur Service Européen d'Action extérieure (article 13 bis), c'est à dire d'une diplomatie progressivement unique, après la ratification du Traité de Lisbonne. Avec le passage à la majorité qualifiée de 11 compétences de politique étrangère et la création d'un "Haut Représentant" c'est à dire un "Ministre" des affaires étrangères "sans le nom", le traité programme une «européanisation » progressive des carrières des diplomates nationaux, qui seront amenés à occuper des postes au siège du service à Bruxelles ou dans les délégations à l'étranger. L'on peut en particulier y lire que Antonio Missiroli, co-auteur du rapport et directeur des études de l'EPC, relève un "
paradoxe entre l'urgence du dossier" (la mise en place est prévue au début de l'année 2009 si le Traité est ratifié dans les délais prévus) et... "
l'impératif de discrétion qu'impose le processus de ratification du traité tout au long de l'année 2008" ! Selon lui, la présidence française de l'UE au second semestre 2008 héritera de cette "responsabilité"...